PLUME DE POÉSIES
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  AUTEUR ANONYME (?-?) Comme la vieille reconforte pamphille et luy declaire que galathée est preste de luy obeir

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MessageSujet: AUTEUR ANONYME (?-?) Comme la vieille reconforte pamphille et luy declaire que galathée est preste de luy obeir    AUTEUR ANONYME (?-?) Comme la vieille reconforte pamphille et luy declaire que galathée est preste de luy obeir Icon_minitimeLun 15 Aoû - 14:57

Comme la vieille reconforte pamphille et luy declaire que galathée est
preste de luy obeir et icy parlent par maniere de dialogue.


Sepius exigua dolor ingens labitur hora
Junges et parvis imbribus aura cadit

Souvent en une petite heure
Chiet grant douleur soudainement
Et tantost rit celluy qui pleure
Par ung seul petit mouvement
Grant vent aussi pareillement
Chiet souvent par petites pluyes
Ainsi est de toy proprement
Tu pleures il fault que tu ries

Est que serena dies post longuos gratior imbres
Et post triste malum gratior ipsa salus.

Ainsi que souvent il advient
Apres longues pluyes maulvaises
Le jour serain et plaisant vient
Et se treuvent les gens bien aises
Apres triste mal et mesaises
Salut semble plus agreable
Que avoir tousjours suyvy ses aises
Apres amer doulx amiable

Tum modo respira dolor absit tristis et ira.
Sunt quoque tristitie gaudia magna tue.

Adoncques maintenant respire
Et soit de toy entierement
Absent triste douleur et ire
Pren en toy resjouyssement
De ton ire presentement
Sont les joyes haultes et grandes
Puis que tu peulz jouyssement
Avoir de ce que tu demandes

Nostrum velle tua, nobis faciet galathea.
Omnino vesris fedat imperiis.

Croy pamphille que galathée
Du tout nostre vouloir fera
Je l'ay si saigement tentée
Que a nostre vouloir complaira
A faire ce qu'il te plaira
Du tout se donne entierement
Ne en rien ne contredira
Elle est a ton commandement


Pamphille

Ut pia promissis matrum solercia donis
Plorantes pueros admonet ut taceant.

Quant enfants pleurent la sagesse
Des meres pour les faire taire
Est user de quelque promesse
Je cuide que ainsi me veulz faire
Dolent suis jusque a la mort traire
Tu le vois ainsi que la mere
Son enfant qu'elle veult retraire
De plourer c'est pareil mistere

Sic me fortassis falso solamine pascis
Ut dolor a tristi pectore tristis erit

Plourer me vois et dire helas
Je ne sçay se tu me veulz paistre
De quelque vain et faulx solas
Affin de la douleur hors mettre
Qui en ma poitrine peult estre
Comme tu voys et apperçois
Et est bien facille a congnoistre
S'il est ainsi tu me deçois


La vieille

Aucipitris volucris elapsus ab ungue feroci
Auceps et cunctis hunc tuum esse locis.

L'oiseau eschappe de la roy
De l'oyselleur et de l'autour
Beaucoup craint se trouver autour
Ou l'oiseleur fait son arroy
Je cuyde que ainsi est de toy
Comme de l'oyseau eschappé
Et que par une faulce loy
On te ait aultreffois atrappé

Hic me nulla tibi mentiri causa coegit
Omnia que dixi vera sed invenies.

Si ne doit il pas estre ainsi
Car il n'y a cause apparante
Ne raison pourquoy je te mente
Ou vueille mentir de cecy
Oste ton cueur hors de soucy
A ton plaisir en jouyras
De ce que je te dy icy
La verité tu trouveras


Pamphille

Si modo vera refers et verum retulit illa
Tunc dolor a nostris ossibus omnis abest

Se chose vraye me raporte
Et el dit chose veritable
Douleur n'ay plus qui soit grevable
C'est droit que je me reconforte
Tristesse n'y a tant soit forte
Qui me puisse estre dommagable
Se la nouvelle qu'el m'aporte
Est vraie non pas decepvable

Sed sua non semper sequitur primordia finis
Inceptum casus sepe retardat opus

Mais la fin ne fuyt pas tousjours
L'effect de ses commencemens
Aulcuneffois tourne a rebours
Et y vient des empeschemens
Fortune par ses mouvemens
Aulcunefois l'eure retarde
Et fait cent mille changemens
Qui a son estat ne regarde


La vieille

Rursus fatorum nescit mens ulla virorum
Solius est proprium scire futura dei

De rechief aulcune science
Ou pensée d'homme ne congnoist
Des fortunes la differance
Ne laquelle la meilleure est
A dieu seul a qui apparest
Toute chose est de congnoistre
Toutes choses et s'il luy plaist
En qualités contraires mettre

Desperare nocet, votum labor improbus implet
Ars que vigil magnas sepe ministrat opes.

Desesperance la terrible
Furieuse felle et dampnable
Est a tous hommes et nuysable
Mais labeur bon et honnorable
Emple le veu l'art vigillable
Souvent ministre grans richesses
Pourtant il n'est pas convenable
Que de ce labeur tu ne cesses


Pamphille

Noscere nonne potes hec si me diligit an non
Vix celare potest intimam cordis amor.

Ne peulx tu point notoirement
Congnoistre s'elle m'aime ou point
Je ne te requier seulement
Fors que me revelle ce point
Amours est de tel contrepoint
Que difficillement el selle
La douleur qui l'homme au cueur point
Et qui est procuré par elle

Forte sub ambigua spes et labor omnis habetur.
Crescit principio spes tamen ipsa bono

Soubz adventure dubieuse
Tout labeur et toute esperance
Tire a fin bonne et malheureuse
Rien n'est ou il n'y ait doubtance
Touteffois l'espoir d'asseurance
Doit croistre en bon commencement
Et monstrer qu'il y ait puissance
En ung jolis entendement


La vieille

Dum loquor ejus adest inde mens animus que loquanti
Dulciter omne meum suscipit alloquium

Tu demandes se je congnois
S'elle t'aime ou non seurement
A elle ay parlé plusieurs fois
Mais je congnois certainement
Qu'elle te ayme car doulcement
Toutes mes parolles escoute
De couraige d'entendement
Et toute sa pensée y boute

Curvat et ipsa suos circum mea cola, lacertos
A te missa sibi dicere verba rogat

Elle ploye au contre de moy
Tant doulcement et si me prie
Que parolles venans de toy
Par devers elle je luy die
Elle te ayme n'en doubte mie
Mes ditz ne sont point parabolles
Car il semble qu'elle est ravie
Quant elle ot de toy des parolles

Dum que tuum nullum rationis nominat ordo.
Nominis admonitu, fit stupefacta tui

Tant seulement quant on te nomme
Comme l'ordre de raison vient
Tu serois esmerveillié comme
Toute esbahye elle devient
Et pourtant jugier il convient
Qu'il y a de l'amour haultaine
Tu jouyras se a toy ne tient
Mais il y convient mettre peine

Dum verbis fruimur palet que rubet que frequenter
Fessa que si taceo, me monet illa loqui

Quant ensemble parlon nous deux
Elle palit totalement
Ainsi que vray cueur amoureux
Et puis rougit soubdainement
Et quant mesmes par lassement
Je me tais elle me admonneste
De parler incessantement
Tant qu'el m'en ront toute la teste

Hiis aliis que modis cognoscimus ejus amorem
Nec negat ipsa michi quin sit amica tibi

L'amour d'elle en telles manieres
Et par aultres nous congnoisson
Car ce sont choses singulieres
Que de regarder sa façon
Elle est a toy se bien chasson
Car elle mesmes point ne nie
Quelque semblant que nous façon
Que grandement ne soit t'amye


Pamphille

Nunc mea spes per te successus sentit adesse
Crescit et auxilio gloria nostra tuo.

Maintenant sent mon esperance
Son succés advenir par toy
Par ton aide et pourveance
Toute gloire s'escroist en moy
Advis m'est que desja je voy
Entre mes deux bras galathée
Comme elle sera je le croy
Ainsi que je l'ay souhaitée

Improbus interdum dubios labor expedit actus
Magna que tollit inhers commodo significes.

Le bon labeur aulcuneffois
Expedie actes dubieux
Et le meschant souventeffois
Les empesche et fait maleureux
Or est l'estat des amoureux
Tousjours doubteux et qui ne haste
Son oeuvre par labeur soigneux
Aulcuneffois elle se gaste

Quantumcumque potes ceptum properare laborem
Nec mora segnis opus differat ulla tuum.

Pourtant haste je te prie
Tant que tu pourras de parfaire
Ton oeuvre: qu'elle soit acomplie
En ce point qu'il est necessaire
Affin qu'il n'y vienne contraire
Garde que ancienne demeure
Ne te retarde de bien faire
Ce que as commencé a ceste heure
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