PLUME DE POÉSIES Forum de poésies et de partage. Poèmes et citations par noms,Thèmes et pays. Écrivez vos Poésies et nouvelles ici. Les amoureux de la poésie sont les bienvenus. |
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| Paul Verlaine | |
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Auteur | Message |
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| Sujet: Paul Verlaine Sam 27 Aoû - 12:50 | |
| Rappel du premier message :Paul Marie Verlaine est un poète français, né à Metz le 30 mars 1844 et mort à Paris le 8 janvier 1896. Paul Verlaine est avant tout le poète des clairs-obscurs. L'emploi de rythmes impairs, d'assonances, de paysages en demi-teintes le confirment, rapprochant même, par exemple, l'univers des Romances sans paroles des plus belles réussites impressionnistes. C'est lui qui a lancé la notion de « poètes maudits ». [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] |
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Auteur | Message |
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Invité Invité
| Sujet: Re: Paul Verlaine Sam 27 Aoû - 13:02 | |
| C'est pendant ces voyages qu'il écrira une grande partie du recueil Romances sans paroles. En 1873, lors d'une dispute au domicile de sa mère à Bruxelles, il tire deux coups de révolver en direction de Rimbaud et le blesse d'une balle au poignet. Bien que Verlaine regrette immédiatement jusqu'à supplier Rimbaud de le tuer, ce dernier prend peur lorsque Verlaine le devance en pleine rue et qu'il porte sa main à son revolver. Rimbaud fuit et le dénonce à la police. Bien que Rimbaud ait retiré sa plainte, il est condamné à l'issue d'un procès relaté par la presse, à deux ans de prison, plus en raison de son homosexualité, alors condamnable, que de l'incident. Il les purge à Bruxelles et à Mons. Durant son séjour en prison, où il élabore la matière d'un recueil qui ne verra jamais le jour (Cellulairement), son épouse obtient la séparation de corps dont la procédure avait été lancée dès 1871. Il se convertit au catholicisme. De cette nuit mystique en prison date probablement l'abandon de Cellulairement et l'idée du recueil Sagesse, qui profitera, avec Jadis et Naguère (1884) et Parallèlement (1888), d'une grande partie des poèmes du recueil mort-né. À sa sortie, il se rend à nouveau en Angleterre. |
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| Sujet: Re: Paul Verlaine Sam 27 Aoû - 13:02 | |
| En 1883, il publie dans la revue Lutèce la première série des « poètes maudits » (Tristan Corbière, Arthur Rimbaud, Stéphane Mallarmé) qui contribue à le faire connaître. Avec Mallarmé, il est traité comme un maître et un précurseur par les poètes du symbolisme et par les décadents. En 1884, il publie Jadis et Naguère qui marque son retour sur l'avant-scène littéraire, bien que le recueil soit essentiellement composé de poèmes antérieurs à 1874. La même année, dans À Rebours, J.-K. Huysmans lui réserve une place prééminente dans le Panthéon littéraire de Des Esseintes. En 1885, dans les Déliquescences d'Adoré Floupette4, Gabriel Vicaire et Henri Beauclair le consacrent officieusement chef d'école des Décadents. En 1886, il collabore à la Revue contemporaine d'Édouard Rod. |
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| Sujet: Re: Paul Verlaine Sam 27 Aoû - 13:02 | |
| À partir de 1887, alors que sa célébrité s'accroît, il plonge dans la misère la plus noire. Le jeune compositeur Reynaldo Hahn chantera dans le salon Alphonse Daudet, devant le poète, son premier cycle de mélodies, les Chansons grises qui regroupe sept poèmes de l'auteur (partition publiée en 1893 par la maison Heugel). Les productions littéraires de ses dernières années sont purement alimentaires (à l'exception peut-être de Femmes et Hombres, recueils de poèmes érotiques publiés sous le manteau5). À cette époque, il partage son temps entre le café et l'hôpital. En 1894, il est couronné « Prince des Poètes » et doté d'une pension. Usé prématurément, il meurt en 1896, à Paris à l'âge de 51 ans au 39 rue Descartes dans le cinquième arrondissement. Le lendemain de son enterrement, plusieurs quotidiens relatent un événement curieux : dans la nuit qui a suivi les obsèques, la statue de la Poésie, au faîte de l'Opéra, a perdu un bras qui s'est écrasé, avec la lyre qu'il soutenait, à l'endroit où le corbillard de Verlaine venait de passer. Initialement, Paul Verlaine a été inhumé dans la 20e division du cimetière des Batignolles à Paris, une zone qui se trouve actuellement en dessous du boulevard périphérique. En 1989, sa tombe fut transférée dans la 11e division, en première ligne du rond-point central. |
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| Sujet: Re: Paul Verlaine Sam 27 Aoû - 13:03 | |
| [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]Maison où est mort Paul Verlaine |
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| Sujet: Re: Paul Verlaine Sam 27 Aoû - 13:03 | |
| Œuvres de Paul Verlaine
Mes prisons Paul Verlaine en proie à la misère et à la pauvreté, tel est le lot du célèbre poète français. L'auteur des Fêtes galantes et des Romances sans paroles se trouve acculé au pied du mur. Malade et sans le sou, Paul Verlaine trouve refuge en prison. Sa route le conduit là: entre quatre murs et derrière les barreaux. Il a trente ans. Alcoolique, son tempérament fougueux le pousse aux excès et dans un moment de colère et d'ivresse, il tire deux coups de feu sur son ami, le jeune Arthur Rimbaud. La prison représente un havre de sécurité pour le poète car il peut se consacrer là à la lecture et à l'écriture sans se soucier du gîte et du couvert. Ses œuvres en prose sont moins connues que celles poétiques, mais elles gagnent à être lues. Mes prisons nous ouvrent la porte sur l'univers carcéral de cette époque. La prose du poète se fait savante et laborieuse dans cet ouvrage d'une centaine de pages. Fin lettré, on ne doit pas oublier qu'il fut reçu bachelier en 1862. Et tous ses poèmes sont là pour plaider en sa faveur. On ne peut dire que Paul Verlaine fut maltraité en prison, il décrit ce lieu comme presqu'aimable. Il y fit au moins trois séjours en quinze ans. Si la poésie est au cœur de sa vie, la foi et son amour de la langue latine transparaissent dans plusieurs pages de Mes prisons. Contre mauvaise fortune le poète décide de faire bon cœur. Par un étrange concours de circonstances, c'est dans ce milieu carcéral que Verlaine retrouve sa lucidité. Cela lui donne l'opportunité de porter sur lui-même et sur son entourage un regard réaliste et bienveillant. Nulle amertume dans ces pages. Il refait ses forces pour mieux retourner dans la mêlée. Cela finira par venir à bout de lui. Aux prisons succèderont les hôpitaux dont il décrira bientôt ses séjours dans un autre ouvrage en prose de même ton : Mes hôpitaux. |
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| Sujet: Re: Paul Verlaine Sam 27 Aoû - 13:04 | |
| Mes hôpitaux Dernier refuge du poète en fin de parcours, l'hôpital soigne, héberge, nourrit un homme célèbre mais malade. Différents séjours dans différents établissements s'échelonnent sur une période de dix ans, les dix dernières années de sa vie. Paul Verlaine souffre de diabète, d'alcoolisme, d'ulcères et de syphilis. Son état ne cesse de se détériorer. Sa mère meurt, plusieurs de ses amis aussi dont Arthur Rimbaud. Ces décès le laissent plus seul que jamais. Il se lie d'amitié avec deux prostituées qui lui feront la vie dure et qui profiteront de lui en le volant des fruits de son travail de conférencier. Les trompettes de la renommée sonnent aux oreilles d'un Paul Verlaine au bout du rouleau. Dans son cas, cette rançon de la gloire se fait onéreuse mais le poète ne se plaint pas. Il entreprend la rédaction de cet ouvrage autobiographique Mes hôpitaux qui paraissent en novembre 1891. Le poète a encore cinq années à vivre, ce seront les plus difficiles. Mes hôpitaux ressemblent à une chronique, celle d'un homme malade mais lucide. De nombreux noms surgissent de ces pages; des noms de poètes, d'écrivains, de musiciens, de médecins, de professeurs, de femmes et de monde issu de tous les milieux. Par son précieux témoignage, Paul Verlaine perpétue leur souvenir jusqu'à nous. Il meurt le 8 janvier 1896 d'une congestion pulmonaire. |
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| Sujet: Re: Paul Verlaine Sam 27 Aoû - 13:05 | |
| [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]De la musique avant toute chose, Et pour cela préfère l'Impair Plus vague et plus soluble dans l'air, Sans rien en lui qui pèse ou qui pose. Reste que cet aspect original de l'œuvre de Verlaine ne doit pas en masquer la complexité : partagé toute sa vie entre le rêve et l'action, entre la marginalité et les velléités bourgeoises, il laisse en guise de testament un poème intitulé Mort ! où s'énonce une dernière fois ce tiraillement : Armes, vibrez ! mains admirables, prenez-les, Mains scélérates à défauts des admirables ! Prenez-les donc et faites signe aux En-allés Dans les fables plus incertaines que les sables. Tirez du rêve notre exode, voulez-vous ? Nous mourrons d'être ainsi languides, presque infâmes ! Armes, parlez ! Vos ordres vont être pour nous La vie enfin fleurie au bout, s'il faut, des lames. |
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| Sujet: Re: Paul Verlaine Sam 27 Aoû - 13:05 | |
| Bien que connaissant un succès tardif, la carrière de Paul Verlaine ne fut pas triomphale. L'espérance et le chaos s'y répondent dans un rythme qui semble venir du fond des âges et qui reste, pour cela même, hautement populaire, car la poésie verlainienne est traversée de repentirs, et est inlassablement en débat entre chair et raison (in Christophe Dauphin, Paul Verlaine, un centenaire en clair-obscur, Poésie 1/Vagabondages n°46, 2006). Quant à l'inspiration religieuse, il ne semble pas qu'elle soit parvenue à relancer en lui l'invention formelle. Pourtant, au dire de Mallarmé (et comme il a raison !), tout lecteur de Verlaine peut « Tâter la ressemblance avec les maux humains. » Paul Verlaine est bien ce poète victime de ses propres démons qui aura été habité par la nostalgie d'improbables compromis entre les pôles antagonistes de son mysticisme et de sa sensualité (dans Christophe Dauphin, Verlaine ou les bas-fonds du sublime, éditions de Saint-Mont, 2006). Il aura constamment été la proie des conflits qui se reflétèrent dans sa vie ballottée, comme dans son œuvre. S'il subît l'influence de certains maîtres à ses débuts, il la dépassa assez tôt pour imposer un ton inimitable que résume un poème tel que « Art poétique » : O qui dira les torts de la Rime ? – Quel enfant sourd ou quel nègre fou – Nous a forgé ce bijou d'un sou – Qui sonne creux et faux sous la lime ? – De la musique encore et toujours ! – Que ton vers soit la chose envolée – Qu'on sent qui fuit d'une âme en allée – Vers d'autres cieux à d'autres amours. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Paul Verlaine Sam 27 Aoû - 13:06 | |
| Poésies Poèmes saturniens (1866) Les Amies (1867) Fêtes galantes (1869) La Bonne Chanson (1872) Romances sans paroles (1874) Sagesse (1880) Jadis et naguère (1884) Amour (1888) Parallèlement (1889). Dédicaces (1890) Femmes (1890) Hombres (1891) Bonheur (1891) Chansons pour elle (1891) Liturgies intimes (1892) Élégies (1893) Odes en son honneur (1893) Dans les limbes (1894) Épigrammes (1894) Chair (1896) Invectives (1896) Biblio-sonnets (1913) Œuvres oubliées (1926-1929) Cellulairement Proses Les Poètes maudits (1884) Louise Leclercq (1886) Les Mémoires d'un veuf (1886) Mes Hôpitaux (1891) Mes Prisons (1893) Quinze jours en Hollande (1893) Vingt-sept biographies de poètes et littérateurs (parues dans Les Hommes d'aujourd'hui) Confessions (1895) |
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| Sujet: Re: Paul Verlaine Sam 27 Aoû - 13:06 | |
| Bibliographie
Principales éditions modernes Œuvres complètes, présentation chronologique d'après manuscrits, textes originaux et variantes, par Jacques Borel et Samuel Silvestre de Sacy, 2 vol., Paris, Le Club Du Meilleur Livre, 1959 Oeuvres poétiques, textes établis avec chronologie, introductions, notes, choix de variantes et bibliographie par Jacques Robichez, Garnier, 1969 Œuvres en prose complètes, texte établi, présenté et annoté par Jacques Borel, Bibliothèque de la Pléiade, Gallimard, 1972 Verlaine et les siens, heures retrouvées : poèmes et documents inédits, André Vial, Nizet, 1975 Oeuvres poétiques complètes, texte établi et annoté par Y.-G. Le Dantec, Bibliothèque de la Pléiade, Gallimard, 1938 ; complété et présenté par Jacques Borel, 1989 Paul Verlaine, Nos murailles littéraires; textes retrouvés, présentés et annotés par Michael Pakenham, Paris, l'Échoppe, 1997. Romances sans paroles, suivi de Cellulairement ; éd. critique établie, annotée et présentée par Olivier Bivort, Livre de Poche, 2002 Paul Verlaine, Correspondance générale : I, 1857-1885, collationné, présenté et annoté par Michael Pakenham, Paris, Fayard, 2005. Paul Verlaine, Hombres/Chair Manuscrits, édition critique établie par Pierre-Marc de Biasi, Deborah Boltz et Seth Widden, collection L'Or du Temps, éditions Textuel, Paris, 2009. |
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| Sujet: Re: Paul Verlaine Sam 27 Aoû - 13:06 | |
| Études
Alain Buisine, Verlaine. Histoire d'un corps, Tallandier, coll. « Figures de proue », 1995. Frédéric-Auguste Cazals et Gustave Le Rouge, Les Derniers Jours de Paul Verlaine, Paris, Mercure de France, 1911. Guy Goffette, Verlaine d'ardoises et de pluie, Gallimard, 1996. Une biographie romancée et impressionniste du poète. Edmond Lepelletier, Paul Verlaine sa vie, son œuvre, Paris, Mercure de France, 1907 Thomas Braun Paul Verlaine en Ardenne, Éd. Les Marches de l'Est, Paris, 1909. Jean Teulé, Ô Verlaine !, 2004. Une version de la fin de Verlaine. Christophe Dauphin, Paul Verlaine, un centenaire en clair-obscur, Poésie 1/Vagabondages n°46, 2006. Christophe Dauphin, Verlaine ou les bas-fonds du sublime, dessin de Daniel Pierre dit Hubert, postface de Jacques Taurand, éditions de Saint-Mont, 2006. |
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