V
ÉTÉ
ET l'enfant répondit, pâmée
Sous la fourmillante caresse
De sa pantelante maîtresse :
Je me meurs, ô ma bien-aimée !
« Je me meurs : ta gorge enflammée
Et lourde me soûle, m'oppresse ;
Ta forte chair d'où sort l'ivresse
Est étrangement parfumée :
« Elle a, ta chair, le charme sombre
Des maturités estivales,-
Elle en a l'ambre, elle en a l'ombre ;
« Ta voix tonne dans les rafales,
Et ta chevelure sanglante
Fuit brusquement dans la nuit lente. »