LA DERNIÈRE FÊTE GALANTE
Pour une bonne fois, séparons-nous,
Très chers messieurs et si belles mesdames.
Assez comme cela d'épithalames,
Et puis là, nos plaisirs furent trop doux.
Nul remords, nul regret vrai, nul désastre ;
C'est effrayant ce que nous sentons
D'affinités avecque les moutons
Enrubannés du pire poétastre.
Nous fùmes trop ridicules un peu
Avec nos airs de n'y toucher qu'à peine.
Le Dieu d'amour veut qu'on ait de l'haleine.
Il a raison ! Et c'est un jeune Dieu.
Séparons-nous, je vous le dis encore.
O que nos coeurs qui furent trop bêlants,
Dès ce jourd'hui réclament trop hurlants
L'embarquement pour Sodome et Gomorrhe !