XLIII
POUR S.
Or j’adore une chaste Suzanne
Dont je serais l’un et l’autre vieillard
Et pour qui donc je brairais comme un âne,
Si n’était par trop chaste ma Suzanne,
Elle rieuse, que non pas! grasse à lard?
Mais non plus à l’excès diaphane
Et je serais heureux sans coq-à-l’âne,
Si ne m’était trop chaste ma Suzanne
Et je te dirai tout doucement
Qu’il faudra bien vite oublier ton amant
Fût-ce moi-même, ô chose invraisemblable!
Et je serais alors le plus heureux
Non pas des trois mais que plutôt des deux
Et ce ne serait pas déjà le diable!