La pluie inonde leurs tresses.
Elles mêlent leurs détresses
Et leurs espoirs.
Toutes ces tremblantes femmes,
Hélas ! font voler leurs âmes
Sur les flots noirs.
Et, selon les espérances,
Chacun voit des apparences
À l'horizon.
Le troupeau des vagues saute
Et blanchit toute la côte
De sa toison.
Et le groupe inquiet pleure.
Cet abîme obscur qu'effleure
Le goëland
Est comme une ombre vivante
Où la brebis Épouvante
Passe en bêlant.
Ah ! cette mer est méchante,
Et l'affreux vent d'ouest qui chante
En troublant l'eau,
Tout en sonnant sa fanfare,
Souffle souvent sur le phare
De Saint-Malo.