Homme, pourquoi nier ce que tu ne vois point?
En deux égales parts, qu'un sort commun rejoint,
L'invisible au visible est mêlé dans un être
Qu'appesantit l'argile et que l'esprit pénètre;
Cet être, composé de l'une et l'autre loi,
Mange et pense; 'et veux-tu le'voir, regarde-toi.
Homme, tu ne vois pas le céleste; et c'est triste;
Il se voile à tes yeux de chair; mais il existe.
Cet univers, abîme autant qu'ascension,
Ce monde au double aspect, cette création
Dont la moitié splendide échappe à ta prunelle,
N'a pas, étant la sphère une, vraie, éternelle,
Le côté du démon sans le côté de Dieu
Le singe prouve l'ange, et l'homme est le milieu