Votre Garibaldi n'a pas trouvé le joint.
Ça, le but de tout homme ici-bas n'est-il point
De tâcher d'être dupe aussi peu que possible?,
Jouir est bon. La vie est un tir à la cible.
Le scrupule en haillons grelotte; je le plains.
Rien n'a plus de vertu que les coffres-forts pleins.
Il est de l'intérêt de tous qu'on ait des princes
Qui fassent refluer leur or dans les provinces;
C'est pour cela qu'un roi doit être riche; avoir
Une liste civile énorme est son devoir;
Le pape, qu'on voudrait confiner dans les astres,
Est un roi comme un autre. Il a besoin de piastres,
Que diable! l'opulence est. ledroit du ,saint lieu;
Il faut dorer le pape afin de, prouver Dieu;
N'avoir pas une pierre où reposer sa tête
Est bon pour Jésus-Christ. La loque est déshonnête.
Voyons la question par le côté moral.
Le but du colonel est d'être général,
Le but du maréchal est d'être connétable!
Avant ,tout, mon paiement. Mettons cartes sur table.
Un renégat a tort tant qu'il n'est pas muchir 6;
Alors il a raison. S'arrondir, s'enrichir,
Tout est à Regardez, nous prenons. les Hanovres.
-Et quant à ces bandits qui veulent rester pauvres,
Ils sont les ennemis publics. Sus! hors la loi!
Ils donnent le mauvais exemple. Coffrez-moi
Ce gueux, qui, dictateur, n'a rien mis dans sa poche.
On se heurte, au battant lorsqu'on touche à la cloche,
Et lorsqu'on touche au prêtre on se heurte au soudard.
Morbleu, la papauté n'est pas un objet d'art!
Par le sabre-en Espagne, en Prusse par la schlague,
Par la censure en France, on modère, on élague
L'excès de rêverie et de tendance au droit,
Le peuple est pour le, prince un soulier fort étroit;
L'élargir en l'usant aux marches militaires
Est utile: Un pontife; en ses sermons austères
Sait rattacher au ciel nos lois, qu'on nomme abus,
Et le knout en latin s'appelle Syllabus.
L'ordre est tout. Le fusil Chassepot est suave.
Le progrès est béni; dans quoi? dans le zouave;
Les boulets sont bénis dans leurs coups; le chacal
Est béni dans sà faim, s'il est pontifical.
Nous 'trouvons excellent, 'quant à 'nous, que le pape
Rie au nez de, ce siècle inepte, écrase, frappe;
Et,dü moment qu'on veut lui,prendre son argent,
Se fasse carrément_recrutéûr et sergent,
Pousse à la guerre, et crie: à mort quiconque est libre!
Qu'il recommande au prône, un' obus de calibre,
Qu'il dise, en achevant sa prière; Égorgez!
Envoie aux combattants force fourgons chargés;
De la poudre, du plomb, du fer, et ravitaille
L'extermination sur les champs de bataille!