PLUME DE POÉSIES
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.

PLUME DE POÉSIES

Forum de poésies et de partage. Poèmes et citations par noms,Thèmes et pays. Écrivez vos Poésies et nouvelles ici. Les amoureux de la poésie sont les bienvenus.
 
AccueilPORTAILS'enregistrerDernières imagesConnexion
 

 Victor HUGO (1802-1885) Quant à Paris, ton pOing 'l'étreint. Grâce aux bâtisses,

Aller en bas 
AuteurMessage
Invité
Invité




Victor HUGO (1802-1885) Quant à Paris, ton pOing 'l'étreint. Grâce aux bâtisses,  Empty
MessageSujet: Victor HUGO (1802-1885) Quant à Paris, ton pOing 'l'étreint. Grâce aux bâtisses,    Victor HUGO (1802-1885) Quant à Paris, ton pOing 'l'étreint. Grâce aux bâtisses,  Icon_minitimeSam 31 Déc - 14:40

Quant à Paris, ton pOing 'l'étreint. Grâce aux bâtisses,
Paris, le grand Paris des superbes justices
Qui dressait en août, en septéinbre, en juillet ",
Son front où tout à coup une étoile brillait;
Ce Paris. qui, semblable au fauve dans les jungles,
Allongeait ses faubourgs comme tin lion ses ongles,
Ce Paris où Danton poussant dans le ciel noir
Ces grands chevaux ailés, Droit, Gloire, 'Honneur, Devoir,
A travers la tempête, à travers le prodige,
Passa comme un géant debout sur un quadrige,
'Aujourd'hui ce Paris énorme est un éden
Charmant, plein de gourdins et tout constellé d'N;
La vieille hydre Lutèce est morte; plus de rues
Anarchiques, courant en liberté, bourrues,
Où la façade au choc du pignon se cabrant;
Le soir, dans un coin noir faisait rêver Rembrandt;
Plus de caprice; plus de carrefour méandre
Où Molière mêlait Géronte avec Léandre;
Alignement! tel est le mot d'ordre actuel.
Paris, percé par toi de part en part en duel,
Reçoit tout au travers du corps quinze. ou vingt rues
Neuves, d'une caserne utilement accrues;
Boulevard, place, ayant pour cocarde ton nom,
Tout ce qu'on fait. prévoit le boulet de canon;
Socrate moustachu, tu fais marcher Xantippe
Ferme et droit; l'idéal a maintenant pour type
Un beau sergent de ville étendu de son long.
Phidias n'est qu'un sot auprès' du fil à plomb.
Que c'est beau! de Pantin on voit jusqu'à Grenelle!
Ce vieux Paris n'est plus qu'une rue éternelle
Qui s'étire, élégante et belle comme 1'I,
En disant: Rivoli! Rivoli! Rivoli!

L'empire est un damier enfermé dans sa boîte.
Tout, hors.la conscience, y suit la ligne droite.
Revenir en haut Aller en bas
 
Victor HUGO (1802-1885) Quant à Paris, ton pOing 'l'étreint. Grâce aux bâtisses,
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» Victor HUGO (1802-1885) Quant à l'obscurité que tu dis éternelle
» Victor HUGO (1802-1885) Quant à flatter la foule, ô mon esprit, non pas !
» Victor HUGO (1802-1885) Paris, le grand Paris agonise. Je pense
» Victor HUGO (1802-1885) Oui, grâce aux penseurs, à ces sages,
» Victor HUGO (1802-1885) Grâce! pardonne-moi! rappelle-moi! prends-moi!

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
PLUME DE POÉSIES :: POÈTES & POÉSIES INTERNATIONALES :: POÈMES FRANCAIS-
Sauter vers: