PLUME DE POÉSIES
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.

PLUME DE POÉSIES

Forum de poésies et de partage. Poèmes et citations par noms,Thèmes et pays. Écrivez vos Poésies et nouvelles ici. Les amoureux de la poésie sont les bienvenus.
 
AccueilPORTAILS'enregistrerDernières imagesConnexion
 

 Alphonse Beauregard (1881-1924) L'or

Aller en bas 
AuteurMessage
Invité
Invité




Alphonse Beauregard (1881-1924)  L'or Empty
MessageSujet: Alphonse Beauregard (1881-1924) L'or   Alphonse Beauregard (1881-1924)  L'or Icon_minitimeMar 31 Jan - 18:56

L'or


Je suis l'or, simulacre étrange de la vie,
Mode ultime de l'énergie
Que l'homme, prolongeant l'élan primordial,
Conçut pour insuffler une âme subalterne
À la matière qu'il gouverne,
À ses créations de fibre et de métal.

Je circule parmi les rêves
Et ceux que je touche se lèvent
Matérialisés en fantasques moissons
D'oeuvres d'art, de maisons,
De vin clair qui chatoie,
D'instruments et de pain, de bijoux et de soie.

Je suis un rayon de soleil
Qui paraît et métamorphose,
Autour de l'homme, toutes choses:
Un amas de charbon en un boudoir vermeil,
Une source chantante en écheveaux de laine,
Une plaque de bronze en essaim de phalènes.

Je suis une vibration
Qui répercute au loin l'effort de la matière.
Une machine impose au fer des torsions,
La masse tombe et fend la pierre,
Et par moi, quelque part, s'allongeront des bras,
Des outils couperont, la vapeur luttera.

Je suis une idée en voyage
Qui se transforme en acte et de lui se dégage.
Après m'être incarné dans le cuir ou le plomb
J'en sors pour quelque randonnée.
Je suis un mouvement né d'un autre, fécond
Dans le rythme éternel des forces alternées.

J'accours où voltige l'espoir,
Où les dieux ont juré de capter l'eau dansante
Et d'enchaîner la flamme au fond des antres noirs.
Je brille et des cités s'étalent, débordantes;
Il rôde dans les champs de grands trains annelés,
Les grains percent le sol, des rocs sont descellés.

Subitement les murs fléchissent, les fenêtres
Semblent des orbites de morts.
On se demande avec angoisse: Où donc est l'or?
Je suis caché dans l'ombre, inutile à mes maîtres.
Leur foi seule était mon soutien,
Ils ont tremblé, je ne suis rien
Revenir en haut Aller en bas
 
Alphonse Beauregard (1881-1924) L'or
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» Alphonse Beauregard (1881-1924) Le val
» Alphonse Beauregard (1881-1924) Survivre
» Alphonse Beauregard (1881-1924) Possession
» Alphonse Beauregard (1881-1924) Appréhension
» Alphonse Beauregard (1881-1924) Reconquérir

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
PLUME DE POÉSIES :: POÈTES & POÉSIES INTERNATIONALES :: POÈMES FRANCAIS-
Sauter vers: