Présentation CARE France
CARE est l’un des plus grands réseaux humanitaires mondiaux, apolitique et non confessionnel. CARE mène des projets pour et avec les femmes, premières victimes de la pauvreté dans le monde. Créée en 1983, CARE France, association de solidarité internationale selon la loi de 1901, est Reconnue d’Utilité Publique et agréée par le Comité de la Charte. CARE France fait partie des 12 membres du réseau CARE. Elle est dirigée par Arielle Malard de Rothschild, Présidente et Philippe Lévêque, Directeur Général. Soutenue par 83 000 donateurs, CARE France compte parmi les 15 plus grandes associations de solidarité internationale françaises. En 2009, 83 % du budget de CARE France a été affecté au financement de la mission sociale. En 2010, CARE France a mené une cinquantaine de projet dans 26 pays, les principaux étant la Palestine, Madagascar, la Roumanie, la Côte d’Ivoire, le Tchad, le Cameroun, le Togo, le Nicaragua, le Pérou, le Maroc… Dans les situations de réponses à l’urgence ou dans des contextes d’aide à long terme, CARE s’attaque aux causes profondes de la pauvreté pour un développement durable, notamment en menant des programmes de micro finance, d’éducation, de lutte contre le Sida, de sécurité alimentaire, d’accès à l’eau potable… Le succès et la pérennité des actions de CARE reposent sur l’implication des communautés bénéficiaires à toutes les étapes de la mise en œuvre du projet et là encore, le rôle des femmes est essentiel.
Domaines d'intervention
Développement économique
Les projets de Développement des Petites Activités Economiques (DPAE) de CARE réduisent l’insécurité économique et améliorent les possibilités de revenu pour les familles défavorisées, en soutenant les activités économiquement viables, tout particulièrement celles menées par des femmes. Sur le terrain, CARE forme des agents de crédit, identifie les groupements villageois déjà constitués, met en place des fonds de crédit et organise une banque communautaire. Les personnes appartenant à un groupement voulant bénéficier d'un prêt doivent préalablement épargner 10 % de la somme qu'elles souhaitent emprunter, et ce, dans un souci permanent de responsabilisation. Le montant moyen d'un prêt est de 100 € avec un taux d'intérêt très bas. Ces taux ont pour objectif de permettre à la banque communautaire d'être viable sans notre appui, contribuant ainsi au développement d'un système bancaire alternatif. Au Bénin, CARE contribue au développement durable d’entreprises profitables par les populations pauvres pour améliorer leur niveau de vie sur le long terme. L’objectif étant de supporter l’offre de crédit équipement avec des services d’éducation à 525 femmes pauvres dans des zones rurales au Bénin.
Eau et assainissement
L'inéluctable raréfaction de l'eau, son inquiétante dégradation en qualité, ainsi que l'inégalité croissante des ressources en eau posent de graves problèmes mondiaux, en termes de santé, d'urbanisme, d'économie et d'échanges. Sans prétendre régler cette crise, CARE s'attache depuis 40 ans à faciliter l'accès à l'eau potable, mettre en place des systèmes de traitement des déchets et d'assainissement, améliorer la qualité de l'eau, transmettre une éducation à l'hygiène et réduire ainsi les risques de maladie, impliquer les partenaires concernés dans l'organisation de la gestion de l'eau. CARE travaille avec les communautés locales afin de mettre en place un système autonome local capable de poursuivre les activités et de pérenniser durablement les systèmes d’approvisionnements en eau mis en place. En Palestine, CARE a lancé un projet en 2006 pour assurer l’accès à l’eau de la municipalité de Jénine et des villages alentour, de l’Hôpital Khalil Sliman et des 3 hôpitaux alentour.
Education et enfance
CARE travaille à ce que tous les enfants aient accès à une éducation primaire de qualité afin d'acquérir la confiance en soi et les aptitudes dont ils auront besoin toute leur vie. Pour CARE, l’éducation est un élément fondamental pour améliorer de façon durable la vie des habitants, en particulier celles des femmes et des jeunes filles. CARE met l’accent sur l’égalité des chances des femmes et des jeunes filles. Ainsi, le développement de l’éducation des jeunes filles peut être le point de départ d’efforts déployés avec succès dans tous les domaines. CARE construit des écoles, scolarise des enfants (notamment les filles) et propose des formations, permettant aux communautés de prendre les décisions nécessaires à l’amélioration de leurs conditions de vies. CARE défend les droits des enfants partout dans le monde : lutte contre l’exploitation au travail, les abus sexuels, défense du droit de chaque enfant à une famille, protection des personnes handicapées. En Roumanie, SERA est un programme de CARE en faveur des enfants abandonnés. Ces projets concernent notamment la fermeture d’orphelinats vétustes pour les remplacer par des structures d’accueil humanisées.
Environnement et changement climatique
L’action de CARE en matière d’environnement est basée sur la conviction que la protection de l’environnement et le développement sont deux questions liées. En effet, la dégradation de l’environnement est une des causes principales de désastres naturels et de sous développement. Les programmes mis en place par CARE tentent par conséquent d’y apporter une solution. L’objectif premier des programmes CARE est d’aider les groupements de paysans les plus pauvres à parvenir à un équilibre économique tout en préservant le milieu naturel dans lequel ils évoluent. Il est atteint lorsqu’un projet agit simultanément sur les revenus, la santé et l’état de nutrition des personnes concernées tout en préservant l’écosystème. Les axes d’intervention de CARE sont l’agriculture, la protection des sols, le contrôle de l’emploi des pesticides, les activités maraîchères bio-intensives et l’irrigation. Au Salvador, CARE a lancé un programme pour la mise en place de systèmes communautaires d’alerte précoce visant à améliorer les capacités des communautés à se préparer et à se protéger contre les catastrophes naturelles.
Santé
CARE lutte contre la mortalité infantile due à des maladies évitables. CARE protège aussi les enfants en les immunisant et en enseignant aux mères la manière de traiter certaines maladies. CARE assure aux familles rurales un accès aux soins médicaux de base. CARE travaille aussi dans le domaine du VIH/SIDA (prévention, accès aux médicaments, lutte contre les maladies opportunistes et soutien psychosocial aux familles) et de lutte contre le paludisme. Au Cameroun, le taux de prévalence du VIH Sida est de 5 % (pourcentage de la population touchée). CARE combat la mortalité due au VIH Sida, à travers un programme de prévention et de dépistage chez la femme et l’enfant. CARE dispense également des soins de base aux personnes malade. Au total, ce programme concerne plus de 300 000 personnes.
Sécurité alimentaire
CARE définit ses projets avec les populations locales en étudiant préalablement les conditions qui influent sur la stabilité et le caractère durable de l’approvisionnement. Les projets menés tiennent compte des ressources potentielles, de la structure socio-économique, des conditions de stockage, des difficultés d’approvisionnement. CARE aide les paysans à améliorer leur productivité sans avoir recours à des techniques coûteuses et potentiellement dangereuses. CARE encourage les cultures selon des méthodes traditionnelles et permet aux paysans d’accéder aux marchés. A Madagascar, CARE a mis en place un programme visant à contribuer à l’amélioration de la sécurité alimentaire de la population de 6 communes afin de mieux prévenir les crises alimentaires post cycloniques. L’objectif spécifique étant de préserver l’accès des ménages vulnérables au riz et à l’igname et s’assurer de leur capacité à semer de nouveau en cas de passages cycloniques.
Urgences
L’action d’urgence est fondatrice de CARE avec l’envoi de colis d’aide alimentaire et de biens de première nécessité en Europe au lendemain de la dernière guerre mondiale. Aujourd’hui, les actions de réponse à l’urgence constituent environ 39 % de l’activité de CARE France. CARE aide ainsi les populations à faire face aux crises : en leur apportant des biens de première nécessité, comme de la nourriture, de l’eau et des abris ; en contribuant à la reconstruction, notamment en facilitant leur retour au travail ou à la construction de logements durables. Suite au grave séisme de janvier 2010 en Haïti, CARE a lancé un vaste programme de construction et d’aide à la construction de 1000 abris transitoires à destination de 350 familles. CARE a également distribué 20 000 kits de renforcement d’abris (planches, clous, cordes, sangles) afin que les familles vivant dans les camps puissent consolider leurs abris et faire face aux catastrophes climatiques.
CARE et les femmes
Dans ses programmes de lutte contre la pauvreté, CARE a toujours travaillé avec des femmes et des jeunes filles. Avec l’expérience, CARE a changé sa conception de la pauvreté : celle-ci est autant liée à la non revendication de droits qu’à la non satisfaction des besoins. CARE accorde aussi plus d’importance aux éléments structurels dus à l’homme, qui sont également à la base de la pauvreté des communautés. Ainsi CARE évolue, ne cherchant plus à travailler avec les femmes comme victimes de la pauvreté, mais à responsabiliser les femmes pauvres et les rendre actrices du changement et du développement. Les projets sont représentatif des différents domaines d’intervention de CARE, tels que l’éducation, la santé et le développement économique. Ils mettent aussi en avant des domaines novateurs dans lesquels CARE a été amené à s’engager. CARE a adopté une approche basée sur les droits et accompagnée d’un ciblage des causes profondes de la pauvreté. CARE combat la discrimination des femmes, fait face à des traditions néfastes telles que l’excision et aide les femmes à accéder à des postes leur permettant de faire évoluer les structures et les relations qui perpétuent l’inégalité. Au Tchad, où CARE travaille avec plus de 100 000 réfugiés ayant fui le Darfour Soudanais, l’aide de CARE (nourriture, abris et autres services de base) est pleinement intégrée aux services communautaires qui réunissent les réfugiés (hommes et femmes) pour leur faire connaître leurs droits, débattre de la violence, et développer des activités visant à réduire les violences infligées aux femmes. Dans chaque camp de réfugiés, CARE a inauguré des centres pour femmes, des lieux accueillants et sûrs où les femmes et leurs enfants peuvent se retrouver pour parler, apprendre ou simplement avoir un moment de répit, loin du stress de la vie au camp