L'ABPE est une Association loi 1901 créée en 1939. Elle se donne pour missions, dans le cadre de la Protection de l'Enfance et de ses habilitations : l'accueil, l'accompagnement des enfants et adolescents en souffrance qui lui sont confiés ; l' élaboration et la réalisation pour chacun d' un projet personnalisé ainsi que le soutien aux familles et à la parentalité.
Sa mission, d'intérêt général s'inscrit au cœur de l'action sociale départementale. Ancrée au sud de la Côte d' Or, elle s'appuie sur la qualité du réseau partenarial qu'elle a tissé et qu'elle continue à développer.
Gérée par un groupe d'administrateurs, elle s'appuie sur la technicité et la compétence de l'ensemble de ses salariés (placement familial et foyer). Administrateurs et salariés constituent une équipe solidaire qui adhère aux valeurs fortes qui ont fondé l'association et qui l'identifient : respect du jeune accueilli, de sa dignité, de son intimité, de sa culture, promotion des valeurs humaines, solidarité.
Elle s'est dotée d'une charte, fruit d'une éthique partagée, qui énonce les règles et principes fondamentaux auxquels chacun s'engage à adhérer.
Elle a pour objectif d'améliorer la trajectoire, l'histoire de vie des jeunes en difficulté, en offrant une prestation de qualité à l'ensemble des bénéficiaires de son action, au plus près des besoins et dans l'intérêt supérieur du jeune et de sa famille.
Elle se veut engagée et réactive : Engagée :
-> à promouvoir les valeurs qui l'ont fondée et les droits des jeunes accueillis,
-> à être force de proposition au sein d'un travail inter associatif et avec les collectivités publiques ou territoriales,
-> et enfin, réactive afin de s'adapter aux besoins émergents.
Vous trouverez sur notre site toutes les informations sur la vie de et la dynamique de notre association, au service des jeunes en souffrance.
L'Association Beaunoise de Protection de l'Enfance fût fondée le 23 février 1939 par des Beaunois soucieux de venir en aide à l'Enfance en difficulté. Dans cette période de troubles précédant la guerre, son activité est alors l'accueil d'enfants et d'adolescents qui sont confiés en milieu nourricier, le plus souvent agricole.
Elle s'appelle alors Société Beaunoise de Protection de l'Enfance. Son siège est situé au palais de justice de Beaune et un comité de patronage, composé de magistrats, inspecteur de l'éducation nationale, mère supérieure de l'hospice…, en assure la gestion.
Sa première habilitation date du 3 juin 1939. Monsieur DUVERNE en est le fondateur. Il crée, en plus du conseil d'administration, un comité de patronage comprenant les autorités du département, mais aussi les personnalités locales. Le personnel éducatif était inexistant jusqu'en 1946.
L'objet de l'Association Beaunoise de Protection de l'enfance.
La mission de l'Association s'inscrit alors dans le cadre de l'éducation des enfants. En 1939, l'SBPE a pour objet de protéger les enfants en danger matériel ou moral et d'aider les familles que la maladie, la misère ou la mort mettent dans des situations difficiles. Son action s'étend sur tout le territoire de l'arrondissement.
Ces missions d'accueil lors de placement d'enfants sont assumées le plus souvent par les seules « nourrices ». Les placements sont longs, voire définitifs. Effectivement à cette époque le juge n'a pas l'obligation de reconsidérer ses décisions tous les deux ans. Les relations avec les parents de sang sont quasi inexistantes et les parents du milieu d'accueil deviennent, la plupart du temps, pour beaucoup parents de « cœur ».
Les moyens dont dispose alors l'Association pour le suivi des Enfants dans les familles d'accueil, sont pour le moins limités. Celles-ci n'ont pas de statut salarié et ne perçoivent qu'une indemnité. Les placements se font à l'amiable.
Le personnel permanent est restreint. Jusqu'en 1962, il se compose de quatre personnes : un directeur, un éducateur, une secrétaire et une comptable qui ont alors en charge, conjointement avec « les nourrices », 300 jeunes.
Cependant, au fil du temps l'Association se structure en personnel et l'équipe s'étoffe. L'Association sera dénommée « la Protec » ou la Beaunoise. C'est sous ces deux diminutifs qu'elle sera repérée dans le paysage de l'action sociale départementale.
On peut lire à travers les anciens procès verbaux du conseil d'administration de l'association son caractère familial systématiquement rappelé et l'importance que donnent les administrateurs à la qualité du lien et à la connaissance des personnes accueillies.
Le 6 avril 1971 la Société Beaunoise de Protection de l'Enfance devient l'Association Beaunoise de Protection de l'enfance.
En 1976, c'est un tournant dans l'histoire. On assiste à la création du Foyer et l'Association déménage dans les locaux qu'elle occupe aujourd'hui sis, rue du faubourg st Martin. Ce projet est né consécutivement à une demande des services de la Protection Judiciaire de la Jeunesse, Foyer et Placement Familial sont alors statutairement confondus. Le Foyer est un lieu d'accueil pour les Enfants en difficultés au sein de leur famille. Il est, il faut le dire, sous la dépendance du Placement Familial et ne dispose que de très peu d'autonomie.
En 1977, la première loi relative au statut des « Gardiennes » est promulguée. Elles deviennent des Assistantes Maternelles. Elles bénéficient alors, avec des aménagements propres à leur fonction, des principales dispositions de droit commun en matière de législation du travail : contrat, salaire, congés, ...
Différentes périodes peuvent être identifiées à partir de 1939
1939-1955
Fondation : basée sur une volonté partagée de faire œuvre de charité envers les enfants les plus démunis, l'association se constitue. Les notables de la ville de Beaune, religieux et laïques ainsi que les élus locaux et la magistrature se retrouvent autour de cette idée commune.
1955-1970
Identification : l'association prend son autonomie géographique en créant son propre siège rue Marey. Les administrateurs sont membres de droit et désignés parmi les personnalités locales avec une prédominance en direction des élus.
1970-1976
Construction : le projet de construction du foyer, suite à la demande de la liberté surveillée, actuellement protection judiciaire de la jeunesse (PJJ), mobilise le conseil d'administration. Le président sur cette période est ingénieur des travaux publics.
1976-1989
Administration : le foyer ouvre ses portes et la loi de 1975 est appliquée. Elle concerne le fonctionnement des établissements sociaux et médicaux sociaux. Le conseil d'administration gère cette période avec l'objectif d'une mise en conformité, en application des textes de loi. Cette période est somme toute assez linéaire dans le fonctionnement associatif mais également dans le mode d'accompagnement des publics accueillis.
1989-2008
Evolution À partir de 1989, le contexte de décentralisation, l'évolution des pratiques éducatives et les modifications législatives régulières invitent les institutions (associations) à être réactives pour mettre en œuvre rapidement les nouveaux textes. La protection de l'enfance devient une mission du conseil général. Le travail de concertation et d'ajustement des pratiques à cette nouvelle distribution des missions est énorme. Il mobilise les membres du conseil d'administration sur une réflexion permanente permettant de décliner concrètement ces nouvelles orientations.
Les conceptions philosophiques et les valeurs partagées :
Les conceptions partagées entre les fondateurs de l'association et leurs héritiers sont des éléments culturels qui favorisent la cohésion d'un groupe. Elles constituent, à ce titre, « un monde commun », une vision partagée de ce qu'il convient de faire. Nous avons repéré les valeurs fortes transversales, identifiant plus clairement l'Association Beaunoise de Protection de l'Enfance et qui fondent son socle de référence.
La philanthropie : s'exprime dans l'intérêt à l'égard des plus démunis. Quelle que soit son inspiration (philosophique, religieuse,…), elle part du sentiment que les acteurs ont une responsabilité vis-à-vis de la détresse d'autrui, ce qui entraîne les personnes vers le don à l'autre.*
L'humanisme Il souligne la croyance de notre association dans la capacité pour chacun d'un accomplissement qui lui soit singulier quelles que soient ses difficultés. Notre vision de l'humanisme s'inscrit dans le respect de la personne accueillie, de sa dignité, de son intimité et de son droit à la différence.
L'altruisme définit l'implication de l'Association dans la réalisation de ses missions pour la cause des jeunes en difficulté sociale. Il s'entend par un intérêt, un engagement porté aux bénéficiaires de notre action dans une position empathique.
La solidarité. Elle définit la nature des liens qui rassemblent les membres de l'association. Pour l'ABPE, être solidaire implique une relation confiante entre des personnes conscientes de leur responsabilité.
La solidarité. Elle définit la nature des liens qui rassemblent les membres de l'association. Pour l'ABPE, être solidaire implique une relation confiante entre des personnes conscientes de leur responsabilité.
Les principes
Deux principes permettent de rendre ces valeurs effectives :
Un principe démocratique. C'est au nom d'une égalité de droits reconnus à tous, que les administrateurs participent aux échanges, aux activités et aux processus de décision.
Un principe de promotion des droits civiques ou sociaux. Il vise à améliorer les droits existant ou promouvoir les droits auxquels les personnes accompagnées dans le cadre de nos missions n'ont encore pas accès. L'ABPE tente d'infléchir l'action publique pour rendre possible cette reconnaissance en s'appuyant sur son militantisme et en s'inscrivant comme une force de proposition positive et constructive, qui se traduit par :
- Repérer et anticiper les besoins émergent non couverts
- Proposer une réflexion
- Impulser l'action
- Penser son évaluation
Mise en œuvre des valeurs et principes.
La coopération entre les membres du conseil d'administration est orientée vers la réalisation d'une action collective pour améliorer la trajectoire et l'histoire de vie des jeunes relevant de la protection de l'enfance et de l'enfance délinquante.
L'action de l'ABPE s'inscrit dans l'ensemble du dispositif de l'action sociale départementale. Elle s'appuie alors sur la qualité du réseau partenarial qu'elle a tissé Pour ce qui relève de son implantation géographique et de son impact sur le territoire de la Côte d'Or, l'ABPE souhaite maintenir, voire accentuer son ancrage au sud du département.
Les problèmes rencontrés lors de l'exercice de ses missions ou la création de nouveaux projets sont débattus de manière démocratique lors de conseils d'administration mensuels. Ces débats donnent un espace de rencontre entre la vision politique des administrateurs et la technicité des salariés présents. Ils permettent de trouver des solutions respectant l'éthique et les valeurs associatives.
L'association est attentive à garder sa capacité de réactivité, afin de coller au plus près des besoins émergents ou aux modifications nécessaires à l'amélioration de la qualité de la prise en charge. Par l'exercice d'une fonction de veille et de diagnostic, l'ABPE s'informe des évolutions des pratiques sociales. Elle peut alors s'inscrire dans l'élaboration de nouveaux projets ou réorienter ses actions existantes. Elle peut ainsi maintenir des prestations de qualité à l'ensemble des bénéficiaires de son action.
L'ABPE attache une très grande importance à la gestion de son activité. Les échanges ont pour objectif d'optimiser la forme organisationnelle de ses services et de ses ressources.
L'ABPE pense également que le volet financier ne peut pas être dissocié du projet éducatif mais qu'il ne reste qu'un moyen d'atteindre ses objectifs de mieux être sociaux.
L'Association Beaunoise de Protection de l'Enfance, au travers de sa vision philosophique et des valeurs qui la fondent, mène ses missions au sein de l'action sociale. Son action est fondée sur une volonté partagée par les administrateurs, de justice sociale plus importante pour les jeunes et leurs familles laissés sur le bord du chemin. Tout en connaissant les limites de ses missions, elle se veut force de propositions pour faire bouger les murs qui limitent nos pensées aussi bien que nos actions. Ces réflexions et propositions s'inscrivent dans un échange démocratique lors des commissions de travail ou des conseils d'administration mais également dans un travail en réseau inter associatif ou avec les partenaires des collectivités publiques.