La FMH est une association nationale qui regroupe les personnes malades et handicapées et toutes personnes adhérant à ses orientations.
La FMH agit, pour promouvoir une politique de santé qui prenne en compte l'évolution des besoins des personnes concernées. Elle interpelle les pouvoirs publics et les élus sur les besoins (ou réforme) des personnes handicapées. Elle intervient pour réduire les inégalités et cherche à résoudre les problèmes sociaux occasionnés par la maladie et le handicap, en sensibilisant l'opinion publique.
La FMH aide les personnes malades et handicapées à décider de leur avenir en prenant des responsabilités.
La FMH est essentiellement financée par les cotisations de ses adhérents, elle lance donc un appel aux jeunes handicapés à la rejoindre pour une meilleure représentation dans l'ensemble des ses Unions Départementales.
Nos actions :
- Renseignements juridiques (aides à la constitution des dossiers)
- Action revendicative (emploi, ressources ... )
- Action favorisant le contact avec les personnes malades et handicapées
- Santé, prévention
- Protection sociale
- Environnement, accessibilité
- Information
- Prêt de matériel
Présentation - Histoire
C'est dans le climat particulier de la Libération et dans l'enthousiasme qui lui succède que naît, en 1945, la Fédération des malades. La Fédération nationale des malades se constitue par l'unification de deux associations: le mouvement national des malades (région Rhône Alpes) et le service "Santé populaire" du mouvement populaire des familles. C'est surtout un mouvement populaire et il se constitue principalement dans les sanatoriums (sanas) et les établissements de soins. Le besoin se fait sentir à cette époque d'une association forte, capable de porter les problèmes des malades de longue durée, particulièrement des tuberculeux.
L'objectif est ambitieux: confier des responsabilités aux malades, profiter de leur expérience "d'usagers" pour se prendre en charge eux-mêmes, les nombreuses questions qui touchent leur santé, s'attaquer aux causes des déficiences constatées et engager une action collective en liaison avec les organisations syndicales et familiales, pour promouvoir une vraie politique de santé. La Fédération a pour premier ciment l'amitié et la solidarité. Mais cette générosité humaine se devait aussi de s'incarner dans des actions positives et concrètes qui ne pouvaient se dérouler que dans un regroupement de malades eux mêmes.
Dès son origine, la Fédération a su hausser le ton et provoquer le débat. Est ainsi publié un manifeste qui affirme le droit de vivre des malades et handicapés: "le malade est un homme... il a le droit à une vie libre... il se soigne librement... il demeure membre d'une famille... il est un citoyen...il doit participer...il n'a pas seulement un corps, il a un esprit...il est un être social...". Autant d'affirmations qui seront un évènement pour l'époque où l'handicapé est encore très marginalisé. Il aura fallu également des actions héroïques notamment dans les sanas, pour que la Fédération conquiert son droit de cité. Elles revêtaient parfois, un caractère presque révolutionnaire comme la grève de la faim au sana de l'Hay Saint Christophe ou les réunions clandestines organisées, car les dirigeants de sanas refusent toutes organisations en leur sein.
En 1953, la Fédération a déjà changé de physionomie. Beaucoup de ses adhérents et militants, sortis du sana, poursuivent leur action à leur retour en ville. Viennent se joindre à eux d'autres catégories de malades et invalides. Il faut tenir compte de cette évolution et la "Fédération Nationale des Malades" devient la "Fédération Nationale des Malades Infirmes et Paralysés". L'option de type syndical prise par la Fédération se concrétise de plus en plus. Elle fonctionne sur ce type et ses structures se développent en ce sens. Il y a la section de base. Quand elles sont plusieurs sur un département, se constitue une "Union Départementale". Si nécessaire, celles ci se regroupent en "Comité régional de coordination".
De 1955 à 1975, la Fédération tourne bien. Ses propositions et revendications en matières sociales soulèvent l'intérêt. Les notions de revenu de remplacement et de service national de santé que la Fédération défend s'imposent dans l'expression courante des uns et des autres, y compris dans les milieux officiels. Elle a 10ans d'avance dans son programme revendicatif... reste à le faire mettre en application. Forte d'un programme revendicatif charpenté avec de nombreux militants remarquables techniquement, elle ne s'apercevra pas que ce "haut niveau" laisse dans l'ombre l'échelon local et ses préoccupations quotidiennes qui font la vie de tous les jours des unions et sections. L'écart s'est creusé entre la base et le sommet. Le recrutement s'en ressent... c'est la crise.
"Nous n'avons pas atteint nos objectifs d'un syndicalisme d'handicapés" diront certains "faisons l'union avec d'autres associations". "L'union, d'accord" diront d'autres, "mais pas à n'importe quel prix ni avec n'importe qui. Nous entendons conserver les valeurs fondamentales qui nous ont fait adhérer. Si nécessaire, revoyons notre fonctionnement mais continuons la FNMIP". C'est dans ce climat que la Fédération aborde son 26e Congrès national en 1975, le congrès de Vichy. Un congrès grave, une richesse incomparable dans les interventions, une écoute sérieuse. Une véritable leçon de démocratie qui démontrera que quelles que soient les tendances, l'école de la FNMIP n'est pas vaine. Un accord ne pourra être trouvé et un quart environ des militants quittera la Fédération. Les autres décideront de continuer la lutte au sein de la FNMIP. Il faudra cependant attendre 1980 pour que la Fédération se remette complètement en ordre de marche. Lors du 28e Congrès national, 200 délégués travailleront durant 3 jours sur un plan triennal destiné à retrouver leur audience, remettre sur pied un programme revendicatif, reconstruire l'unité nationale de la Fédération. En 1980 à ce Congrès de Piriac, la Fédération fait le pari de reprendre sa place, elle est "une Fédération en marche".
La dernière mûe de la Fédération sera réalisée en 1992, lors du Congrès de Lyon. La FNMIP devient la Fédération des malades et handicapés (FMH) afin de mieux représenter les adhérents dans leur réalité et mieux affirmer l'esprit généraliste (tous types de handicaps et de maladies) de la Fédération. Les mots d’ordres et l’esprit de la FMH tout au long de ces années sont restés fidèles à l’esprit originel, celui d’un syndicalisme des malades et handicapés.