XXII Le Soleil en éveil.
Le soleil en éveil sur la face crispée
De la mer barre toute et toute bleue
Sur un homme au grand jour sur l’eau qui se dérobe
Des nuées d’astres mûrs leurs sens et leur durée
Soulèvent ses paupières à bout de vivre exténuées.
D’immortelles misères pour violer l’ennui
Installent le repos sur un roc de fatigues
Le corps creux s’est tourné l’horizon s’est noué
Quelles lumières où les conduire le regard levé
Le front têtu bondit sur l’eau comme une pierre
Sur une voie troublée de sources de douleur
Et des rides toujours nouvelles le purifient.