A Pierre Corneille
3 mai 1906
En ce jour ô Corneille en foule on vient fêter
Ta mémoire si chère à notre âme normande
Toi l'illustre écrivain qui cessant d'exister
Vivait et vit encor par ta gloire si grande
Dans l'ombre de l'oubli n'a-t-on pas vu briller
Tes oeuvres et ton nom sans mainte propagande
Cinquante lustres d'or savent seuls expliquer
Que tu étais célèbre au temps de la légende
Le temps passe et s'enfuit mais tu nous es resté
Tu fus élu par tous dieu d'immortalité
Et depuis nombre d'ans on te lit on t'admire
Que la reconnaissance au sein de notre coeur
Ne vieillisse jamais pour toi triomphateur
Qui attachais des pleurs aux cordes de ta lyre.
J'ai adressé ce sonnet à « Ma Normandie » pour le concours poèmes à l'occasion
du tri centenaire de Corneille. Je n'espère pas une récompense. Un homme qui
s'avertit n'en vaut-il pas deux qui s'illusionnent ?
Honoré HARMAND