Au détour du sentier un banc tout seul
semble méditer seul de son côté,
Tant et tant se sont assis pensifs
Avec dans le regard choses expressives,
Des sentiments mêmes intuitifs,
Il semble méditer seul de son côté,
Au détour d'un sentier, un banc tout seul.
Devant lui tout s'agite et se crée,
La nature en a la belle faculté,
Dès que le soleil fut levé,
Rien a jamais ne sera occulté.
La cascade bondissante elle, rafraîchit
Les pieds dénudés dans l'eau étincelante,
Quand dans l'azur le jour se fait déclinant
Et que murmurent de jeunes amants.
Les tourterelles turcs se bécotent tendrement,
Le minuscule roitelet fait le beau
Devant sa belle éblouissante
Et la nature les assiste fervente.
Combien jolie se dessine cette tendre amante
Dont la silhouette apparaît en ombre chinoise,
Au loin des corneilles gâchent l'horizon
Tandis que la nature tombe en pâmoison.
Le temps au cadran se rafraîchit
Avant que ne tombe soudain la nuit,
Les amoureux engagent leurs défis
Et on ressent cette présence qui sourit.
Le ciel est étoilé près de la lune
Et inspirée se ressent la plume,
Tandis que le vent enrage et déplume
Un orage se prépare comme une enclume.
Les nuages se déchirent et le vent vire
Au milieu de ce vacarme un éclat de rire,
Comme un signe , un ndésespoir
Et le coeur qui sonne une alarme.
Dans le boudoir des sentiments paix , apaisement
Transfigurent ces terribles instants terrifiants,
Quand la main de l'amant vient consoler
Et caresser la joue d'une fée apeurée!