PLUME DE POÉSIES
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 Catherine d'Amboise

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MessageSujet: Catherine d'Amboise   Catherine d'Amboise - Page 2 Icon_minitimeMar 9 Aoû - 14:52

Rappel du premier message :

Catherine d'Amboise, née en 1481 et morte le 1er janvier 1549, est une poétesse française.
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MessageSujet: Re: Catherine d'Amboise   Catherine d'Amboise - Page 2 Icon_minitimeMar 9 Aoû - 14:55

Très tôt orpheline de père, puis de mère, Catherine d’Amboise se marie une première fois avec Christophe de Tournon, seigneur de Beauchastel et échanson du roi Charles VIII. Jeune, elle perd ce premier mari jeune ainsi qu’un enfant fruit de leur union, le seul qu’elle aura. Elle se lie une seconde fois avec Philibert de Beaujeu et s’installe en Berry dans le château de Lignières, qui abrita un temps Jeanne de France, fille du roi Louis XI et femme répudiée de Louis XII. Catherine d’Amboise y passera sans doute l’essentiel de son existence. Les décès successifs des héritiers mâles de la branche Chaumont d’Amboise firent de Catherine d’Amboise l’héritière d’un patrimoine considérable, comptant entre autres les seigneuries de Chaumont-sur-Loire, de Meillant, de Lignières, ainsi que de nombreuses terres en Champagne. A la mort de Philibert de Beaujeu, à plus de soixante ans, la dame de Lignières épouse en troisièmes noces Louis de Clèves, comte d’Auxerre. Elle est veuve une troisième fois en 1545.
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MessageSujet: Re: Catherine d'Amboise   Catherine d'Amboise - Page 2 Icon_minitimeMar 9 Aoû - 14:55

La famille d’Amboise est l’une des plus puissantes de son temps : ses membres sont de hauts prélats et exercent des charges officielles au service du roi. Catherine d’Amboise évoque avec fierté ses parents les plus illustres, notamment celui qu’elle décrit comme “ l’escrin pectoral du roys ”, Georges d’Amboise, le confident le plus intime du duc d’Orléans devenu le roi Louis XII. Le frère de Catherine, Charles Chaumont d’Amboise bénéficiera également de la faveur royale : mort à Correggio, il laisse un fils Georges d’Amboise, seul espoir de la lignée d’Amboise et neveu de Catherine d’Amboise. Sa mort à Pavie en 1525, ainsi que les deuils à répétition de la famille d’Amboise, sont évoqués dans le second chapitre de la Complainte de la dame pasmee contre Fortune.
Lignières-en-Berry et son château fortifié furent le lieu d’écriture de Catherine d’Amboise : elle s’y installe sans doute à partir de 1501. Elle connut sans aucun doute Jeanne de France, duchesse de Berry et fondatrice de l’Ordre de l’Annonciade à Bourges : Philibert de Beaujeu porte un pan du poêle funéraire de la duchesse, morte en 1505, et Louis d’Amboise, frère de Catherine est désigné comme l’un des exécuteurs testamentaires de la défunte. Jeanne de France était entourée de ses sœurs et de pieuses femmes laïques constituant un véritable cénacle spirituel : la première œuvre de Catherine d’Amboise pourrait avoir été composée pour un cénacle littéraire ou féminin de ce type. Catherine et Philibert de Beaujeu possédaient d’ailleurs un hôtel particulier à Bourges, dit “ Maison de Linières ” : lors de ses séjours dans la capitale berrichonne, Catherine d’Amboise a dû être en contact avec le milieu culturel et spirituel de la ville.
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MessageSujet: Re: Catherine d'Amboise   Catherine d'Amboise - Page 2 Icon_minitimeMar 9 Aoû - 14:55

Une époque de transition : Pré-Réforme, Humanisme, Réforme.- Catherine d’Amboise se présente comme une enfant de cette période de transition, entre un Moyen Âge finissant et une première moitié du xvie siècle marquée par l’essor de l’Humanisme et les premiers troubles religieux. L’auteur prend la plume alors que se matérialise le souci de réforme et de renouveau à l’intérieur de l’Eglise, autour de groupes évangéliques comme celui de Meaux qui accueille Guillaume Briçonnet et Jacques Lefèvre d’Etaples, tous deux protégés de la sœur du roi François Ier , Marguerite d’Angoulême. Duchesse de Berry depuis 1517, cette dernière favorise à Bourges un milieu universitaire tolérant, assurant à l’évangélisme et aux lettrés la protection tant recherchée. De grands noms se succèdent à l’Université de Bourges, créée en 1463 : Melchior Wolmar, Alciat, Jacques Amyot ; Calvin y fait un séjour après Orléans, peu de temps avant sa conversion.
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MessageSujet: Re: Catherine d'Amboise   Catherine d'Amboise - Page 2 Icon_minitimeMar 9 Aoû - 14:55

On soulignera l’impact de l’évangélisme sur la piété de la première Renaissance française, mouvement que Calvin accusera par la suite de “ tiédeur ” : on y trouve néanmoins certains éléments à la base de la réforme protestante, notamment l’accent mis sur la seule foi, sur la lecture de la Bible en langue vernaculaire et sur le sacrifice unique du Christ, refusant l’invocation des saints et de la Vierge. Ce mouvement espère encore une restauration de l’Eglise de l’intérieur. Dans une lettre du 4 avril 1564 à Renée de Ferrare, Calvin expose clairement les cas de ces femmes entretenant une certaine ambiguïté religieuse, citant ainsi celui de Marguerite de Savoie. Il forgera même le terme de “ Nicodémite ” pour désigner ces êtres qui n’osent pas le saut de la véritable conversion, tout en nourrissant des sympathies pour la nouvelle foi. Etait-ce le cas de Catherine d’Amboise Il est clair que si la dame de Lignières ne semble pas s’être ouvertement convertie à la nouvelle foi, ses écrits traduisent une évolution spirituelle certaine.
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MessageSujet: Re: Catherine d'Amboise   Catherine d'Amboise - Page 2 Icon_minitimeMar 9 Aoû - 14:55

Du reste, plusieurs indices laissent penser que la dame de Lignières a pu être en contact avec le jeune Calvin : il séjourne à Bourges entre 1530-1531, peut-être même dans la Maison de Linières, ainqi qu’à Meillant, possession de Catherine d’Amboise, avant de venir prêcher à Lignières devant les seigneurs du lieu, d’après Théodore de Bèze. Des liens unissent la famille Calvin et celle d’Hangest, elle-même alliée à celle des Du Mas de L’Isle-sur-Arnon, vassaux des seigneurs de Lignières. Catherine d’Amboise et Calvin partagent enfin un intérêt pour le De clementia de Sénèque, évoqué dans la Complainte de la dame pasmee contre Fortune et commenté par Calvin en 1532 dans un texte probablement rédigé à Bourges.
Si Catherine d’Amboise a pu entretenir des sympathies à l’égard de l’esprit fabrisien et des premiers mouvements de réforme, elle se tourne ensuite davantage vers un mysticisme de renonciation : sans être en opposition avec la religion dominante - on y remarque un regain d’intérêt pour la Vierge et la hiérarchie céleste -, l’auteur s’y présente cette fois véritablement en rupture avec le monde.
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MessageSujet: Re: Catherine d'Amboise   Catherine d'Amboise - Page 2 Icon_minitimeMar 9 Aoû - 14:56

La culture littéraire de Catherine d’Amboise.- Catherine d’Amboise appartient à ce groupe de reines et de princesses, dotées d’une solide culture à la mesure de leur prestige et de leur richesse. Dès le début du siècle, les évangéliques tels Erasme conseillent aux femmes la lecture de la Bible : les “ bibliennes ” revendiquent le droit de lire les textes sacrés, revendication qui va bien souvent de pair avec le soutien de la langue française. Catherine précise à plusieurs reprises qu’elle écrit en “ vulgant commune ” et parle “ d’histoires bibliennes ”. Faute de sources, il est difficile de cerner avec précision ses lectures et son instruction. Si nous admettons qu’elle a dû certainement grandir dans le Blésois, et plus particulièrement à Chaumont-sur-Loire, a-t-elle connu la bibliothèque princière puis royale installée au château de Blois Ou celle de son oncle Georges d’Amboise, célèbre bibliophile qui léguera d’ailleurs ses livres français au neveu de Catherine, Georges d’Amboise, afin de les conserver au château de Chaumont Pour apprécier les lectures de Catherine d’Amboise, nous ne disposons guère que de quelques marques de possession éparses et surtout des textes qu’elle cite elle-même dans ses œuvres : si la Bible, et tout particulièrement l’Ancien Testament, demeure sa première source, la dame de Lignières compte également parmi ses lectures Boèce, Virgile, Sénèque, Cicéron, Lucain, Flavius Josèphe, Orose, Vincent de Beauvais, Paul Diacre et plusieurs compilations historiques telles la Mer des histoires, l’Histoire ancienne jusqu’à César, les Grandes Chroniques de France, peut-être le Romuleon.
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MessageSujet: Re: Catherine d'Amboise   Catherine d'Amboise - Page 2 Icon_minitimeMar 9 Aoû - 14:56

Nous savons que Catherine d’Amboise entretenait avec certains poètes des rapports de mécène : son neveu Michel d’Amboise (vers 1505-1547), poète et traducteur ayant publié plusieurs recueils, fut un temps à son service. Chassé de chez sa première protectrice, il passe au service de la nièce de Catherine, Antoinette d’Amboise. Désargenté, il dédie plusieurs poèmes et suppliques à ses protectrices. La Fortune, les misères du monde et les malheurs personnels sont autant de sujets abordés par le neveu de la prosatrice : le poète a-t-il vu là des thèmes susceptibles de toucher et de plaire à sa tante mécène Michel d’Amboise entretenait également des amitiés avec des poètes tels Gilles Corrozet ou François Habert. Dit le “ Banni de Liesse ” , ce dernier était natif d’Issoudun et a pu connaître Catherine d’Amboise ; on lui attribue un poème demeuré à l’état manuscrit et intitulé l’Amant infortuné(Chantilly, Musée Condé, 508, XIV B 4), sans doute enluminé dans la région de Bourges vers 1530 et qui présente des traits stylistiques et thématiques proches de ceux de la Complainte de la dame pasmee contre Fortune. Catherine d’Amboise devait également connaître le premier mécène de François Habert, Jacques Thiboust, notaire et secrétaire du roi qui animait à Bourges et dans son manoir de Quantilly un cercle littéraire. On relève également des liens avec un certain Nicolas de Jouve ou Le Jouvre, dont on ne sait rien, ou encore avec Nicolas de la Roche, qui lui dédie son livre sur les maladies “ féminines ” : De morbis mulierum curandis, publié à Paris en 1542.
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MessageSujet: Re: Catherine d'Amboise   Catherine d'Amboise - Page 2 Icon_minitimeMar 9 Aoû - 14:56

Persistance du support manuscrit au xvie siècle. - Il était tout naturel que Catherine d’Amboise ait été tentée par une forme de patronage artistique. Elle est issue en effet d’une importante famille de mécènes, qui s’illustra dans les principaux domaines artistiques : chantiers de reconstruction (Chaumont-sur-Loire), édification et rénovation selon le goût du jour (hôtel des abbés de Cluny à Paris, Meillant, Gaillon), commandes d’œuvres à des peintres tels Leonard de Vinci ou Andrea Solario, manuscrits copiés et richement enluminés pour certains membres de la famille d’Amboise, notamment Georges d’Amboise, fastueux mécène. On conserve du reste des Heures aux armes de Tournon-Amboise, datant de la première union de Catherine d’Amboise, qui renferment les armes du couple et dix-sept miniatures à pleine page, peut-être exécutées dans la région lyonnaise (La Haye, Koninglijke Bibliotheek, 76 F 14).
Catherine d’Amboise composa des traités didactiques et d’édification qui ne furent jamais imprimés. Ce n’est certainement pas par manque de ressources qu’elle choisit de ne pas publier ses œuvres ; rappelons que les recueils de poésies et les traductions de son neveu, Michel d’Amboise, bien moins fortuné, ont tous été publiés de son vivant entre 1529 et 1547. Paradoxe curieux, malgré l’émergence d’un nouvel idéal féminin, reflété par le développement de nombreux catalogues de femmes illustres et les possibilités de prise de parole offertes par l’imprimerie, se faire imprimer ne semble pas constituer une priorité pour elle.
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MessageSujet: Re: Catherine d'Amboise   Catherine d'Amboise - Page 2 Icon_minitimeMar 9 Aoû - 14:56

En fait, au cours du siècle qui suivit l’introduction du support imprimé en France, les manuscrits enluminés demeurent un support de choix pour certains textes qui ne devaient pas connaître de diffusion imprimée du vivant de l’auteur. Les exemplaires qui nous concernent ici, soigneusement copiés et richement illustrés, sont à l’évidence des manuscrits de luxe, témoignant de l’intérêt et de la valeur toujours conférés au support manuscrit pendant la première moitié du xvie siècle. Certes ce dernier ne permet pas une grande circulation du texte et de ses illustrations. Mais son caractère unique, ainsi que les enluminures qu’il renferme, en font un objet rare et précieux, un objet à offrir, un objet de dédicace ou encore un objet à faire circuler parmi un cénacle de lecteurs attentifs. Catherine d’Amboise écrit sans doute pour un cercle restreint, ou simplement pour elle-même si l’on considère l’écriture comme catharsis personnelle, et le support manuscrit demeurait, à ses yeux, le seul qui soit digne de sa lignée et de sa stature.
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MessageSujet: Re: Catherine d'Amboise   Catherine d'Amboise - Page 2 Icon_minitimeMar 9 Aoû - 14:56

La paternité des ouvrages est clairement attribuable à Catherine d’Amboise, grâce aux indices qu’elle dévoile au fil des pages. Elle signe “ Katherine d’Amboise ” sa première œuvre, le Livre des prudens et imprudens, ainsi que sa dernière œuvre que sont les Poésies. Elle fait peindre ses armes sur tous les manuscrits étudiés, à l’exception du manuscrit le plus tardif dont le texte est d’ailleurs écourté et adapté : le ms. Paris, Bibl. nat de Fr., n.a.f. 19738. On y remarque de nombreuses erreurs et le copiste ignore l’identité féminine de l’auteur. L’absence d’armoiries et enfin le style des miniatures, qui est celui du “ Maître des entrées parisiennes ”, ne ressemblent en rien aux ateliers plus provinciaux qui illustrent les autres manuscrits. Le texte connut donc une petite diffusion et fut copié pour une tierce personne qui n’a pas souhaité conserver les allusions à la famille d’Amboise. Les manuscrits des textes en prose de Catherine d’Amboise, aux armes d’Amboise ou Beaujeu-Amboise, ont sans doute été enluminés en province, peut-être même confiés à des ateliers berruyers locaux. Il est à signaler toutefois que l’on distingue au moins trois artistes différents dans le Livre des prudens et imprudens. Certaines miniatures, en particulier celles illustrant les feuillets 63 et 133, ne sont clairement pas de la même main : l’auteur a pu envoyer certains cahiers ou feuillets dans d’autres centres d’enluminure.
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MessageSujet: Re: Catherine d'Amboise   Catherine d'Amboise - Page 2 Icon_minitimeMar 9 Aoû - 14:57

Chapitre II
Etudes littéraire et poétique

Les textes présentés offrent des témoins supplémentaires de l’état de la langue alors en pleine évolution, de la persistance du manuscrit enluminé et des préoccupations d’une femme de lettres de la première moitié du xvie siècle. Ils présentent aux lecteurs d’aujourd’hui un tableau en trois actes. Trois actes parce que nous conservons de Catherine d’Amboise trois œuvres distinctes, trois genres donnant à lire, à voir et à suivre l’évolution et la maturation d’un auteur. La première œuvre, le Livre des prudens et imprudens(1509), est une œuvre de compilation, encore tournée vers le siècle précédent. La seconde, la Complainte de la dame pasmee contre Fortune(1525-1535), est un petit chef-d’œuvre de concision qui laisse place à une nouvelle sensibilité littéraire, faisant la part belle à l’allégorie et aux idées bourgeonnantes de la Réforme. Dans la troisième œuvre, ses Poésies(après 1542), au soir de sa vie, la dame de Lignières se consacre à la poésie, mystique et exaltée, tournée vers son époux spirituel.
Le Livre des prudens et imprudens (1509). - Le Livre des prudens et imprudens fut composé en juillet 1509 sur fond de guerres transalpines et notamment pendant la lutte menée contre Venise la Sérénissime à la suite de la victoire d’Agnadel en mai 1509. Son analyse littéraire s’articule autour d’une étude du genre littéraire, du problème des sources, de sa composition, d’une analyse narratologique et rhétorique du Prologue, complétée par le relevé de certains topoï.
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