SUR SA MALADIE
Tirsis par sa rigueur extreme,
Ne m'ayant peu donner la mort,
Contre soy tourne son effort,
Et de despit la face blesme,
Essaye de mourir soy-mesme,
Sçachant bien qu'il me fera tort,
De me rauir tout ce que jarretayme.
Malgré sa rigueur in humaine,
Je veux pourtant le secourir,
Rompant la mal-heureuse chaisne,
De mes jours que le font souffrir,
Je suis bien content de perir,
Qu'il ne s'en mette plus en peine,
Qu'il viue ma mort est certaine,
Mais helas! Il peut bien mourir,
S'il attend un jour que ma hayne,
Ayt un charme pour le guerir.