Œuvres
Son principal ouvrage a pour titre Vigilles de Charles VII à neuf psaumes et neuf leçons (Paris, 1493, in-4° et 1724, 2 vol. in-8°). Sous ce titre emprunté à la liturgie, c’est une chronique rimée, en divers rythmes, de la guerre contre les Anglais. La narration en est vive, attachante et tourne parfois à la satire, comme dans ce passage sur les possesseurs de nombreux bénéfices ecclésiastiques :
Mais qu’en font-ilz ? ilz en font bonne chière.
Qui les dessert ? ilz ne s’en soucient guère.
Qui fait pour eulx ? ung autre tient leur place.
Mais où vont-ilz ? ilz courrent à la chace...
He que fait Dieu ? il est bien aise ès cieulx.
He quoy ! dort-il ? l’on n’en fait pis, ne mieulx...
Les Louenges de la benoiste Vierge Marie, en vers (Paris, 1492, in-4°)
Les Arrêts d’amour (Paris : s. d., in-4°, plusieurs fois réimprimé.), livre en prose où sont raillés avec finesse les ridicules de la vie galante.
On lui attribue également L’Amant rendu cordelier à l’Observance d’amour (Paris : 1490, in-4°), poème qui rappelle par le sujet, l’esprit et le talent les Arrêts d’amour.