"En 1525, Lazare a failli rejoindre le roi de France prisonnier à Madrid [...]. Il ira [...] à Venise, en qualité d'ambassadeur, tâche dont il entend fort mal la part essentielle, le renseignement, qui l'indiffère. En revanche, il n'a pas son pareil pour deviser avec les savants qui affluent sur la lagune.[...].[François Ier [...] mande [...] à son trésorier de l'Épargne de compter à Lazare de Baïf, conseiller, maître des requêtes, 1800 livres tournois pour quatre-vingt-dix jours de mission en Allemagne [...]. Le double but de la mission n'est pas caché: l'envoyé devra conférer avec aucuns princes [...] d'aucunes affaires d'importance [...] que ne voulons être ici autrement déclarées. Rien de moins que de gagner contre l'Empereur [Charles Quint] - une forme polie de trahison - quelques-uns d'entre eux. » (Michel Simonin, Pierre de Ronsard, Paris, Fayard, 1990, p. 84 et 86)