Sombres aboyeurs des ténèbres,
Abîmes, que me voulez-vous?
Que demandez-vous, nuits funèbres?
Pourquoi soufflez-vous, vents jaloux?
Pourquoi, mêlant brumes, nuées,
'Tourbillons, flots pleins de huées,
Multiplier autour de moi,
Devant mes prunelles obscures,
Dans toutes ces vagues figures
Les attitudes de l'effroi?
Je suis une âme ombres farouches,
Je vous échappe; mon flambeau
Ne peut être éteint par vos bouches,
Gouffres de l'énorme tombeau!
Je ne vous dois rien que ma cendre,
Que ma chair qui doit redescendre,
Vaine argile qui dure peu,
Poussière, d'où l'esprit s'élance.
Je vous la donnerai. Silence.!
Et laissez-moi songer à Dieu.