PLUME DE POÉSIES
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.

PLUME DE POÉSIES

Forum de poésies et de partage. Poèmes et citations par noms,Thèmes et pays. Écrivez vos Poésies et nouvelles ici. Les amoureux de la poésie sont les bienvenus.
 
AccueilPORTAILS'enregistrerDernières imagesConnexion
 

 Victor HUGO (1802-1885) Quiconque est amoureux est esclave et s'abdique.

Aller en bas 
AuteurMessage
Invité
Invité




Victor HUGO (1802-1885) Quiconque est amoureux est esclave et s'abdique.  Empty
MessageSujet: Victor HUGO (1802-1885) Quiconque est amoureux est esclave et s'abdique.    Victor HUGO (1802-1885) Quiconque est amoureux est esclave et s'abdique.  Icon_minitimeVen 18 Nov - 0:09

Quiconque est amoureux est esclave et s'abdique.
L'amour n'est pas l'amour; il s'appelle Ananké.
Si l'on ne veut pas être à la porte"flanqué,
Dès qu'on aime une belle, on s'observe,. on se scrute;
On met le naturel de côté; bête brute, '
On se fait ange; on est le nain Micromégas;
Surtout on ne fait point chez. elle de. dégâts;
On se tait, on -attend; jamais on ne s'ennuie,
On trouve bon le givre, et la bise et la pluie,
On n'a ni faim, ni soif, on.est de droit transi;
Un coup de dent de trop vous perd. Oyez ceci:
Un brave ogre des bois, natif de Moscovie,
Était fort amoureux d'une fée, et. l'envie.
Qu'il avait d'épouser cette. dame s'accrut
Au point de rendre fou ce pauvre cceur.tout brut;
L'ogre un beau jour d'hiver peigne sa peau velue,
Se présente au palais de la fée, et salue,
Et s'annonce à l'huissier comme prince Ogrousky.
La fée avait un fils, on ne sait pas de qui.
Elle était ce jour-là sortie, et quant au mioche,
Bel enfant blond nourri de crème et de brioche,
Don fait par quelque Ulysse à cettè Calypso,
Il était sous la porte et jouait au cerceau.
On laissa l'ogre et -lui tout seuls dans, l'antichambre.
Comment passer le temps quand il neige en décembre,
Et quand on n'a personne avec qui dire un mot?
L'ogre se mit alors à croquer le marmot 148.
C'est très simple. Pourtant c'est aller un peu vite,
Même lorsqu'on est, ogre et qu'on est moscovite,
Que de gober ainsi les mioches du prochain.
Le bâillement d'un ogre est frère de-la faim.

Quand la dame rentra, plus d'enfant. On s'informe.
La fée avise l'ogre avec sa bouche énorme.
As-tu vu, cria-t-elle, un bel enfant que j'ai?
Le bon ogre naïf lui dit: Je l'ai mangé.
Or, c'était maladroit. Vous qui cherchez à plaire,
Jugez ce que devint l'ogre devant la mère
Furieuse qu'il eût soupé de son dauphin.
Que l'exemple vous serve; aimez, mais soyez fin;
Adorez votre belle, et soyez plein d'astuce;
N'allez pas lui manger, comme cet ogre russe,
Son enfant, ou marcher sur la patte à son chien.
Revenir en haut Aller en bas
 
Victor HUGO (1802-1885) Quiconque est amoureux est esclave et s'abdique.
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» Victor HUGO (1802-1885) Quiconque pense, illustre, obscur, sifflé, vainqueur,
» Victor HUGO (1802-1885) Je ne vous cache pas que je suis amoureux,
» Victor HUGO (1802-1885) Hugo Dundas
» Victor HUGO (1802-1885) Victor, sed victus
» Victor HUGO (1802-1885) Le Cid est le Cid

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
PLUME DE POÉSIES :: POÈTES & POÉSIES INTERNATIONALES :: POÈMES FRANCAIS-
Sauter vers: