PLUME DE POÉSIES
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.

PLUME DE POÉSIES

Forum de poésies et de partage. Poèmes et citations par noms,Thèmes et pays. Écrivez vos Poésies et nouvelles ici. Les amoureux de la poésie sont les bienvenus.
 
AccueilPORTAILS'enregistrerDernières imagesConnexion
 

 Victor HUGO (1802-1885) st-ce ma faute à moi s'il s'appelle Brunet

Aller en bas 
AuteurMessage
Invité
Invité




Victor HUGO (1802-1885) st-ce ma faute à moi s'il s'appelle Brunet  Empty
MessageSujet: Victor HUGO (1802-1885) st-ce ma faute à moi s'il s'appelle Brunet    Victor HUGO (1802-1885) st-ce ma faute à moi s'il s'appelle Brunet  Icon_minitimeJeu 22 Déc - 19:47

Est-ce ma faute à moi s'il s'appelle Brunet 2'?

Brunet jadis était un pître. Il rayonnait
Au-dessus des humains à force de bêtise.
Il broutait des couplets comme un bouc le ,cytise.
Son camarade était Janot aux bas chinés
Lorgnant un papillon qui tremblait sur son nez.
Ce Brunet-là charmait les foules inquiètes
Rien qu'en laissant tomber une pile d'assiettes;
Son rire absurde était un baume à tous les maux;
Il avait de gros yeux et disait de gros mots.
Peut-être était-ce un homme. Il avait- la bassesse
Pour triomphe, et l'affront d'être content sans cesse.
Il fascinait la ville, enchantait les faubourgs,
Frappait sur les lazzi comme sur des tambours,
Et se jetait parmi les rires tête-bêche.
Un éblouissement sortait de ce bobèche.
C'était, sous les clartés du manteau d'arlequin,
Le spectre de la joie en culotte nankin.
Il était le bouffon du peuple; il était l'hôte
De Tabarin, Molière etant l'hôte de Plaute;
Son souffle, son accent, son geste, était guetté
Dans la foule, si triste au fond, par. la gaîté;
Il avait ce grand don, cher aux grecs du Poecile.",
L'épanouissement profond de l'imbécile;
'Et quand on le voyàit pensif, "vide et béant,
On croyait voir zéro ricaner du néant.
C'était l'innocent fourbe et le niais cupide;
Son ahurissement faisait Paris stupide.
Ce clown fut sans égal. Ce Brunet gambadait,
Coiffé de la splendide oreille du baudet,
Roulait éperdûment ses prunelles éparses,
Cassait des pots, chipait des sous, faisait des farces,
Était grotesque, était inepte, était cocu,
Chantait, et. recevait des coups de pied au cul. .

Maintenant il attend les soufflets de l'histoire.
Son tréteau paraît ,noble auprès de -son prétoire.
Le Brunet d'à-présent .est un juge. Il est noir.
Est-ce, le même? Oui. Non. Pourquoi pas? ,On peut voir
Des faits plus surprenants que ces métamorphoses;
Pasquin Z' et Partarrieu prennent les mêmes poses;
Parfois dans Rhadamante .on sent un galopin;
Est-ce que Mascarille 90 est fort loin de Dupin?
Pourquoi voudriez-vous que je m'émerveillasse
Qu'on soit Jeffrye après avoir été Paillasse?
Revenir en haut Aller en bas
 
Victor HUGO (1802-1885) st-ce ma faute à moi s'il s'appelle Brunet
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» Victor HUGO (1802-1885) A qui la faute ?
» Victor HUGO (1802-1885) A qui la faute ?
» Victor HUGO (1802-1885) Hugo Dundas
» Victor HUGO (1802-1885) Victor, sed victus
» Victor HUGO (1802-1885) Le roi est le roi

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
PLUME DE POÉSIES :: POÈTES & POÉSIES INTERNATIONALES :: POÈMES FRANCAIS-
Sauter vers: