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 Victor HUGO (1802-1885) Soit. Entre ce deuil morne ét ce joyeux azur,

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MessageSujet: Victor HUGO (1802-1885) Soit. Entre ce deuil morne ét ce joyeux azur,   Victor HUGO (1802-1885) Soit. Entre ce deuil morne ét ce joyeux azur, Icon_minitimeJeu 22 Déc - 21:30

Quant à Paris, ton pOing 'l'étreint. Grâce aux bâtisses,
Paris, le grand Paris des superbes justices
Qui dressait en août, en septéinbre, en juillet ",
Son front où tout à coup une étoile brillait;
Ce Paris. qui, semblable au fauve dans les jungles,
Allongeait ses faubourgs comme tin lion ses ongles,
Ce Paris où Danton poussant dans le ciel noir
Ces grands chevaux ailés, Droit, Gloire, 'Honneur, Devoir,
A travers la tempête, à travers le prodige,
Passa comme un géant debout sur un quadrige,
'Aujourd'hui ce Paris énorme est un éden
Charmant, plein de gourdins et tout constellé d'N;
La vieille hydre Lutèce est morte; plus de rues
Anarchiques, courant en liberté, bourrues,
Où la façade au choc du pignon se cabrant;
Le soir, dans un coin noir faisait rêver Rembrandt;
Plus de caprice; plus de carrefour méandre
Où Molière mêlait Géronte avec Léandre;
Alignement! tel est le mot d'ordre actuel.
Paris, percé par toi de part en part en duel,
Reçoit tout au travers du corps quinze. ou vingt rues
Neuves, d'une caserne utilement accrues;
Boulevard, place, ayant pour cocarde ton nom,
Tout ce qu'on fait. prévoit le boulet de canon;
Socrate moustachu, tu fais marcher Xantippe
Ferme et droit; l'idéal a maintenant pour type
Un beau sergent de ville étendu de son long.
Phidias n'est qu'un sot auprès' du fil à plomb.
Que c'est beau! de Pantin on voit jusqu'à Grenelle!
Ce vieux Paris n'est plus qu'une rue éternelle
Qui s'étire, élégante et belle comme 1'I,
En disant: Rivoli! Rivoli! Rivoli!

L'empire est un damier enfermé dans sa boîte.
Tout, hors.la conscience, y suit la ligne droite.

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