III
Aux sentiers où je vais mon pas triste résonne.
Nous nous sommes quittés; il fait froid, il a plu;
Je viens dans le grand parc où ne vient plus personne. . .
Nous nous sommes quittés, puisque tu l'as voulu.
Ô pauvre coeur désert où trop de vent frissonne,
Ô pauvre coeur creusé de l'automne, salut!
Le silence et l'absence ouvrent la forêt nue,
La feuilles gît, légère et lourde, en désarroi,
Je pense aux chemins clairs où ta grâce est venue!
Et le ciel s'assombrit lentement, il fait froid,
Mon âme douloureuse erre dans l'avenue
Et la grande nature est plus triste que moi.