PLUME DE POÉSIES
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.

PLUME DE POÉSIES

Forum de poésies et de partage. Poèmes et citations par noms,Thèmes et pays. Écrivez vos Poésies et nouvelles ici. Les amoureux de la poésie sont les bienvenus.
 
AccueilPORTAILS'enregistrerDernières imagesConnexion
 

 Pierre-Jean De Béranger (1780-1857) LA DEESSE

Aller en bas 
AuteurMessage
Invité
Invité




Pierre-Jean De Béranger (1780-1857) LA DEESSE Empty
MessageSujet: Pierre-Jean De Béranger (1780-1857) LA DEESSE   Pierre-Jean De Béranger (1780-1857) LA DEESSE Icon_minitimeLun 27 Fév - 22:30

LA DEESSE

Sur une personne à qui l'auteur a vu représenter
La liberté dans une des fêtes de la révolution.
Est-ce bien vous, vous que je vis si belle
Quand tout un peuple, entourant votre char,
Vous saluait du nom de l'immortelle
Dont votre main brandissait l'étendard?
De nos respects, de nos cris d'alégresse,
De votre gloire et de votre beauté,
Vous marchiez fière: oui, vous étiez déesse,
Déesse de la liberté.
Vous traversiez des ruines gothiques;
Nos défenseurs se pressaient sur vos pas:
Les fleurs pleuvaient, et des vierges pudiques
Mêlaient leurs chants à l'hymne des combats.
Moi, pauvre enfant, dans une coupe amère,

En orphelin par le sort allaité,
Je m'écriais: " tenez-moi lieu de mère,
Déesse de la liberté. "
De noms affreux cette époque est flétrie;
Mais, jeune alors, je n'ai rien pu juger:
En épelant le doux mot de patrie
Je tressaillais d'horreur pour l'étranger.
Tout s'agitait, s'armait pour la défense;
Tout était fier, sur-tout la pauvreté.
Ah! Rendez-moi les jours de mon enfance,
Déesse de la liberté.
Volcan éteint sous les cendres qu'il lance,
Après vingt ans ce peuple se rendort;
Et l'étranger, apportant sa balance,
Lui dit deux fois: " gaulois, pesons ton or. "
Quand notre ivresse, au ciel rendant hommage,
Sur un autel élevait la beauté,
D'un rêve heureux vous n'étiez que l'image,
Déesse de la liberté.
Je vous revois, et le temps trop rapide
Ternit ces yeux où riaient les amours;

Je vous revois, et votre front qu'il ride
Semble à ma voix rougir de vos beaux jours.
Rassurez-vous: char, autels, fleurs, jeunesse,
Gloire, vertu, grandeur, espoir, fierté,
Tout a péri; vous n'êtes plus déesse,
Déesse de la liberté.
Revenir en haut Aller en bas
 
Pierre-Jean De Béranger (1780-1857) LA DEESSE
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» Pierre-Jean De Béranger (1780-1857). LE CELIBATAIRE
» Pierre-Jean De Béranger (1780-1857) A MON AMI DESAUGIERS
» Pierre-Jean De Béranger (1780-1857) MON HABIT
» Pierre-Jean De Béranger (1780-1857) LA COURONNE
» Pierre-Jean De Béranger (1780-1857) L'ENRHUME

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
PLUME DE POÉSIES :: POÈTES & POÉSIES INTERNATIONALES :: POÈMES FRANCAIS-
Sauter vers: