III
Douce fin de mes voeux, s'il vous plaît que j'écrive
Ces parfaites beautés, dont vous blessez les Dieux,
Faites tant que je puisse en vous tenir les yeux,
Durant que je m'essaye à votre portrait vive.
Car il ne faut penser autrement que j'arrive
Au moindre des beaux traits que vous avez des cieux,
Vu qu'il sort de votre oeil tant d'éclairs radieux,
Qu'une si grand' clarté de lumière me prive,
Faites comme Phoebus, quand son fils s'approcha,
Qui de son char doré les rayons détacha,
Pour ne l’éblouïr pas de sa céleste flamme.
Sinon je ne puis dire, en chantant vos beautés,
Hors que je vis des feux et de grandes clartés,
Qui troublèrent ma vue et brûlèrent mon âme.