V Les Hommes errants.
Les hommes errants, plus forts que les nains habituels,
Ne se rencontrent pas. L’on raconte
Qu’ils se dévoreraient. La force de la force...
Carcasses de connaissances, carcasses d’ânes,
Toujours rôdant dans les cerveaux et dans les chairs,
Vous êtes bien téméraires dans vos suppositions.
Savante dégradation des blancs,
Au ventre à table tout le matériel nécessaire.
L’espoir sur tous les yeux met ses verres taillés,
Le coeur, on s’aperçoit que, malgré tout, l’on vit,
Tandis qu’aux plages nues un seul homme, inusable,
Confond toute couleur avec la ligne droite,
Mêle toute pensée à l’immobilité
Insensible de sa présence éternelle
Et fait le tour du monde et fait le tour du temps
La tête prisonnière dans son corps lié.