La chanson du baiser
19 février 1908
Sur l'air de « Ô Magali »
Je n'aime que toi sur la terre
Toi seule puis me rendre heureux
Et si l'amour est éphémère
Il ne meurt pas dans tes grands yeux
Que m'importent les plus beaux songes
S'ils ne peuvent se partager
O fuyons les tristes mensonges
Qui savent nous faire pleurer
Pour toi pour toi
Je chante le coeur plein d'émoi
Dans un baiser
Le bonheur sait charmer
Notre douleur
Qui veille au fond du coeur
Dans un baiser
On peut tout pardonner
Le souvenir
Peut encor rajeunir
Dans un baiser
L'amour sait ranimer
La fleur qui vient de se faner
Dans un baiser
Loin de la foule indifférente
Je rêve à nos serments si doux
Le plus grand désir qui me hante
C'est l'heure de nos rendez-vous
Loin de nous le plaisir s'envole
Sans regret regardons le fuir
Aux fous laissons la farandole
Et nos deux âmes vont s'unir
Crois-moi crois-moi
Je chante sans trêve pour toi
Refrain
Parfois je doute que tu m'aimes
Si tu m'abandonnais un jour
Tu me retrouverais le même
Dans l'attente de ton retour
Mais chassons l'ombre des misères
Qui hantent les coeurs malheureux
La vie est faite de chimères
Elle sourit aux amoureux
Sans toi sans toi
Chaque heure grandit mon effroi
Car tes baisers
Savent me consoler
Et la douleur
Sommeille dans mon coeur
Dans un baiser
Notre âme sait vibrer
Et l'avenir
A nous semble s'offrir
Dans un baiser
L'amour sait ranimer
La fleur qui va s'étioler
Dans un baiser.
Honoré HARMAND