Le curé -un brave coeur avec une âme d’artiste -enchanté de l’aubaine,
naturellement, accueillit avec une extrême courtoisie son ancien paroissien
qu’il connaissait seulement de nom, n’étant que depuis trois ans à la tête de la
paroisse.
Il admira beaucoup le petit tableau -auquel il trouvait comme un air de déjà
vu, disait-il -et, une heure après, celui-ci, couronné de fleurs et de verdure,
suspendu au fond du reposoir sacré, au-dessus de la châsse traditionnelle si
chère aux petits enfants, n’attendait que la cloche de minuit pour resplendir dans
toute sa grâce et sa fraîcheur virginale à la lueur des lampes et des cierges.
Et Maurice Flavigny avait quitté la cure de Contrecoeur avec une nouvelle
commande, pour l’église, d’un grand tableau de la Sainte-Trinité, patronne de
la
paroisse.