- Sapristi! s’écrie-t-il, il y a des gens bien ennuyeux! En voilà des tours
à jouer, par exemple. Il devait venir rencontrer son père au départ du bateau,
et je vois bien que c’est de la blague... S’il m’y reprend...
- Pardon, Monsieur, vous attendez mon fils? fit mon père en
s’approchant.
- C’est votre fils, Louis Fréchette, le député?
- Oui, Monsieur.
- Alors, Monsieur, je vous demande pardon pour ce que je viens de dire.
Il y a au moins un peu de vrai dans ce qu’il m’a raconté.
- Au fait, de quoi s’agit-il? demanda mon père, que ces manières
commençaient à agacer.
- Vraiment, je ne sais, Monsieur, si je dois...
- Allez, ne vous gênez pas.
- Eh bien, voici, Monsieur. Lui et moi, nous avons passé l’après-midi
ensemble chez le notaire Guay, dans le faubourg Saint-Roch, par affaires.
En revenant, il s’arrête chez M. Garneau, le marchand de la rue Saint-Pierre,
et me dit: « File avec la voiture, porte la valise au Mountain Hill, et viens