PLUME DE POÉSIES
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.

PLUME DE POÉSIES

Forum de poésies et de partage. Poèmes et citations par noms,Thèmes et pays. Écrivez vos Poésies et nouvelles ici. Les amoureux de la poésie sont les bienvenus.
 
AccueilPORTAILS'enregistrerDernières imagesConnexion
 

 Victor HUGO (1802-1885) Oh.! que l'homme n'est rien et que vous êtes tout.

Aller en bas 
AuteurMessage
Invité
Invité




Victor HUGO (1802-1885) Oh.! que l'homme n'est rien et que vous êtes tout. Empty
MessageSujet: Victor HUGO (1802-1885) Oh.! que l'homme n'est rien et que vous êtes tout.   Victor HUGO (1802-1885) Oh.! que l'homme n'est rien et que vous êtes tout. Icon_minitimeLun 31 Oct - 23:53

Oh.! que l'homme n'est rien et que vous êtes tout,
Seigneur! O Dieu vivant, toi seul restes debout
Dans la tranquillité des choses éternelles.
Le sombre aigle Infini, quand il ouvre ses ailes,
Plonge l'une en ton ombre et l'autre en ta clarté.
L'homme est Baal, Moloch, Arimane, Astarté;
L'abjection habite avec la bête humaine.
Le néant, de la fange à la cendre nous mène.
Ame aveuglée, esprit éteint, coeur en lambeau,
L'homme est mort bien avant qu'il descende au tombeau;
Toute corruption de son vivant le ronge,
L'avarice; l'orgueil, la haine, le mensonge,
L'amour vénal, l'erreur folle, l'instinct bâtard;
De sorte qu'on ne sait ce qui pourrit plus tard.

Fourmilière du mal, insectes de l'abîme,
Sur nos entassements de folie et de crime,
Sur nos monceaux d'horreurs, d'échafauds, de pavois,
Nous nous dressons pendant qu'énorme, tu nous vois.
Tu regardes nos cris, nos bruits, notre démence.
Le grand ciel est le bleu de ta prunelle immense.
De notre vie obscure usant les vils chaînons,
Sous cet oeil formidable et doux nous nous traînons;
Nos splendeurs sont un-feu rampant dans l'herbe noire;
Et dans ces sombres nuits qu'on nomme âges de gloire,
Temps d'Alcide, d'Hermès, d'Achille, d'Amadis,
Siècle de Périclès, siècle de« Léon dix,
Sur ces tas de fumier, les Athènes, les Romes,
Passent ces vers luisants qu'on appelle grands hommes.

19 août 1851.
Revenir en haut Aller en bas
 
Victor HUGO (1802-1885) Oh.! que l'homme n'est rien et que vous êtes tout.
Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
PLUME DE POÉSIES :: POÈTES & POÉSIES INTERNATIONALES :: POÈMES FRANCAIS-
Sauter vers: