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 Victor HUGO (1802-1885) À force de rêver et de 'voir dans' la plainè

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Victor HUGO (1802-1885) À force de rêver et de 'voir dans' la plainè Empty
MessageSujet: Victor HUGO (1802-1885) À force de rêver et de 'voir dans' la plainè   Victor HUGO (1802-1885) À force de rêver et de 'voir dans' la plainè Icon_minitimeJeu 17 Nov - 23:53

À force de rêver et de 'voir dans' la plainè
Une fille aux yeux bleus aller à la fontaine,
Gad s'aperçut un jour qu'il était amourëux.
Plus de sommeil. Où fuir ce souci douloureux?
Il voulut. s'en guérir, mais tout fut inutile.
Triste, il alla s'asseoir aux portes de la ville,
Et, voyant 'un-vieillard qui passait, il lui dit:
- A mon aide, seigneur! -Le vieillard l'entendit,
Et vint. C'était un' homme à longue barbe grise.
Les palmiers frissonnaient 'au souffle de la brise;
Le soleil se couchait dans le désert poudreux.
- Qu'as-tu? dit le vieillard. -Je suis très malheureux,
Dit Gad, puis il reprit: -Hélas! j'aime une femme.

- J'avais, dit le vieillard, ce mal cuisant dans` l'âme
Quand j'étais un jeune homme aux yeux clairs et brillants
. Comme toi. Maintenant mes cheveux sont tout blancs,
Mon front tremble, mon ceil s'éteint, l'âge me glace;
Et pour moi tout est sombre, et chaque jour qui passe
Est de la nuit qui tombe, et, sans air, sans soutien,
Je souffre, et c'est mon mal de n'avoir plus le tien.

14 août 1846.
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