F° 76 70/291. Début 1874.
Quand les plaines du Dieu vénérable ont servi
A des batailles,.l'homme y sèmble épouvantable;
Comme un repas hideux sur une horrible table '
La mêlée a laissé des restes effrayants.
(cadavres-crânes-ossements)
[ébauches pour les deux versions d'Être aimé (14-15 mars 1874).]
F° 77 245/38. 1875.
Ce Dieu, malgré le roi, le sénat, le conclave,
L'erreur, le mal,
Fit la matière, énorme et souveraine, esclave
De l'idéal.
si bien
Qu'on sent le diable auprès de l'ange; et qu'on devine
Une patte infernale en ta marche divine.
Les femmes aiment fort à sauver qui les perd.
F° 78 Juillet 1878.
Pas assez!
... pas assez
De la dispersion de ce cortège immense!
Il te faut voir l'endroit où la chute commence,
Il te. faut voir le point où la chute finit.
Les tout petits oiseaux chanteront dans leur nid
Quand tu termineras ton oeuvre colossale!
F° 79 7/100. Mars-avril 1875.
Le regard indigné du peuple est sur cet homme.
Sombre envieux! Zoïle et Thersite mêlés.
Ainsi Barbès, ainsi Manin, ainsi Baudin
Garibaldi
Louis Blanc
Pas un grand nom que n'ait mordu ce misérable.
Se sentant odieux, il abhorre
Quelle,ombre! en lui la rage et hors de lui la honte!
Après avoir...
il était
- 1870-1884 1045
Farouche comme à Rome et bourru comme à Sparte,
Et le voilà,. léchant les pieds de Bonaparte.
il tend la main
pour un fauteuil renté 30 000 F.
ce candidat laquais
Et maintenant, .
Regarde, Juvénal, regarde, d'Aubigné,
Il compare en son scoeur, mendiant dédaigné
Pas même admis parmi les valets de. l'empire
La haine qu'il éprouve; au- mépris qu'il, inspire.
Brûlé du double feu d'un tourment implacable
La haine qui le ronge au mépris qui.l'accable,
[au verso, une ébauche, pour Le Titan]