Si l'on compare l'édition originale de Dernière Gerbe et celle-ci, on
trouvera des différences que nous croyons utile d'expliquer.
Nous avons dû supprimer les divisions : Avant l'exil, Pendant l'exil,
Depuis l'exil, divisions factices établies pour la présentation du volume
en 1902, mais que ne justifie pas l'aspect du manuscrit, l'écriture de
certaines poésies non datées ne correspondant pas à la période désignée.
Nous avons rétabli le texte intégral partout où des coupures avaient
été pratiquées ; en revanche, nous avons respecté les lacunes présentées
par le manuscrit, soit au début, soit à la fin, soit même au milieu d'une
poésie. Ne vaut-il pas mieux, dans cette édition documentaire, laisser
au texte son véritable aspect ? La table même de ce volume déroutera
peut-être le lecteur de l'édition originale, car bien des pièces ont été
privées ici de leur titre fictif.
Six poésies figurant dans d'autres volumes ont été retirées de celui-ci,
ce sont :
SWEDENBORG. - LE NAUFRAGÉ - DIALOGUE AVEC L'ESPRIT qu'on
trouvera dans cette édition au Reliquat et au texte de Dieu ;
OH! L'AMOUR EST PAREIL AUX PERLES DE ROSÉE : variante d'une
pièce publiée dans Toute la Lyre : Vois-tu, mon ange, il faut accepter
nos douleurs ;
A UNE ÂME QUI NE S'APERÇOIT PAS QU'ELLE EST UNE FEMME :
Chansons des Rues et des Bois (Reliquat) ;
LA CITÉ DÉCRÉPITE, publiée sans titre dans Toute la Lyre ;
Et toute la division : SCÈNES ETDIALOGUES que nous avons restituée
au Théâtre en Liberté.
Enfin, puisant dans les nombreux vers destinés à former le dernier
volume inédit : Océan, nous avons enrichi cette édition de soixante-
quinze poésies, et soixante-quinze pensées nouvelles sont venues grossir
le Tas de Pierres.