Le sépulcre géant d'étoiles se compose.
Poète, tu l'as dit, la mort n'est autre chose
Qu'un formidable azur d'astres illuminé.
O poète, toi-même as jadis deviné
Que nous, les noirs gardiens des espaces sans borne,
Nous livrions aux morts leur sérénité morne,
Et que, dans le dedans du cercueil, nous faisions
Pendre les lustres d'or des constellations.
Oui, la fosse contient tous les astres du rêve ;
Meurs et vois ! De la nuit le couvercle se lève.
Sombre éblouissement! Les morts mystérieux
Laissent de sphère en sphère errer leurs vagues yeux,
Et dressent, effarés, leur regard taciturne '
Dans les dômes sans fond du grand palais nocturne ;
La mort, c'est l'ouverture effrayante des cieux ;
L'immense firmament, tranquille et monstrueux,
Où vibre d'astre en astre un hymne séraphique,
Emplit de ses soleils la tombe magnifique.
Ô CONSUL, TOI QUI PEUX DIRE...