LES GAULOIS ET LES FRANCS
Janvier 1814.
Gai! Gai! Serrons nos rangs,
Espérance
De la France;
Gai! Gai! Serrons nos rangs;
En avant, gaulois et francs!
D'Attila suivant la voix,
Le barbare
Qu'elle égare
Vient une seconde fois
Périr dans les champs gaulois.
Gai! Gai! Serrons nos rangs,
Espérance
De la France;
Gai! Gai! Serrons nos rangs;
En avant, gaulois et francs!
Renonçant à ses marais,
Le cosaque
Qui bivouaque,
Croit, sur la foi des anglais,
Se loger dans nos palais.
Gai! Gai! Serrons nos rangs,
Espérance
De la France;
Gai! Gai! Serrons nos rangs;
En avant, gaulois et francs!
Le russe, toujours tremblant
Sous la neige
Qui l'assiège,
Las de pain noir et de gland,
Veut manger notre pain blanc.
Gai! Gai! Serrons nos rangs,
Espérance
De la France;
Gai! Gai! Serrons nos rangs;
En avant, gaulois et francs!
Ces vins que nous amassons
Pour les boire
À la victoire,
Seraient bus par des saxons!
Plus de vin, plus de chansons!
Gai! Gai! Serrons nos rangs,
Espérance
De la France;
Gai! Gai! Serrons nos rangs;
En avant, gaulois et francs!
Pour des calmouks durs et laids
Nos filles
Sont trop gentilles,
Nos femmes ont trop d'attraits.
Ah! Que leurs fils soient français!
Gai! Gai! Serrons nos rangs,
Espérance
De la France;
Gai! Gai! Serrons nos rangs;
En avant, gaulois et francs!
Quoi! Ces monuments chéris,
Histoire
De notre gloire,
S'écrouleraient en débris!
Quoi! Les prussiens à Paris!
Gai! Gai! Serrons nos rangs,
Espérance
De la France;
Gai! Gai! Serrons nos rangs;
En avant, gaulois et francs!
Nobles francs et bons gaulois,
La paix si chère
À la terre
Dans peu viendra sous vos toits
Vous payer de tant d'exploits.
Gai! Gai! Serrons nos rangs,
Espérance
De la France;
Gai! Gai! Serrons nos rangs;
En avant, gaulois et francs!