Comparaison
Ainsi, quand le doigt de l'aurore
Dévoile le sein nu des fleurs,
Pétales aux fraîches couleurs
Qu'un chaud rayon de soleil dore,
Colibris et merles siffleurs,
Désertent la plage sonore,
Et vont, pour revenir encore,
Y boire la rosée en pleurs.
Ainsi, dans ton coeur, ô mignonne,
Source où l'amour toujours frissonne,
Je bois sans pouvoir l'épuiser,
Et plein d'une amoureuse flamme,
Radieux, je berce mon âme
Dans l'ivresse de ton baiser.