Mer de Bretagne
Cependant qu'aux rochers de la côte bretonne
Se tord la vague lourde aux pesanteurs de plomb,
Le soleil ébloui darde ses traits d'aplomb
Sur les cailloux flambants que l'écume festonne.
Au loin, près des récifs, l'immense flot moutonne
Et traîne des éclats de sable rose ou blond
Et dans les profonds clairs où passe l'aquilon
Grondent les fortes voix de la mer qui détonne.
À la falaise, un vieux, de Brest ou de Quimper,
Majestueux et grave, ainsi qu'un duc et pair,
Songe, le front penché sous la coiffe celtique,
Et l'oreille tendue, il écoute, effrayé,
Là-bas, vers le point nord, à l'horizon rayé,
L'éternelle rumeur de la houle atlantique.