II
N'importe cela... Vivons, nous qui sommes
Les rêveurs d'hier ou de l'aujourd'hui;
Vivons, nous, la haine ou l'espoir des hommes :
Bientôt nous saurons où l'oeuvre conduit...
Chantons les climats où la plume mène,
Chantons la candeur, l'astre, l'univers;
Respectons du pas sur la route humaine
Le grillon qui chante et les gazons verts.
Et voyant alors que notre âge arrive,
Dans la paix de l'ombre et la volupté,
Nous reposerons sur la fraîche rive
Où chante à jamais l'immortalité.