À Hélène
À l'occasion de sa première communion.
Approche, l'autel est paré, ma fille;
Ainsi que le feu des cierges vacille
Tes pas sont tremblants:
Viens, l'abside où meurt l'écho des cantiques
S'éclaire déjà des rayons mystiques
De tes voiles blancs.
Approche, et le front dans cette lumière,
Dis, en t'inclinant, pour toute prière:
Seigneur, me voici!
Dieu n'a pas besoin d'une autre parole,
Car c'est le parfum et non la corolle
Qui lui plaît ici.
Viens à lui comme tu vas à ta mère.
Autrefois quand il habitait la terre
Parmi les méchants,
Il aimait, lui qui peut créer des mondes,
À se reposer près des têtes blondes
Des petits enfants.