Que crains-tu?
Mignonne, les froids sont finis.
Les oiseaux reviennent aux nids;
Les bois de leurs premières fièvres,
Nous communiquent le frisson,
Aimons-nous, petite Lizon,
Donne tes lèvres.
Sois-moi fidèle aussi longtemps
Que les papillons éclatants
Voltigeront sur la prairie.
Que crains-tu? les étés sont courts,
Rien n'en peut allonger le cours,
O ma chérie!