Pense tu que le feu qui m'inspire les vers,
N'auroit point épuisé ma languissante veine,
Auant que d'estaller aux yeux de l'uniuers,
Le moindre échantillon de ta vertu romaine,
Vertu plaine d'attraits et de ciuilité,
Vertu tousjours riante et sans austerité;
Sans masque ny sans fard, vertu sans artifice,
Qu'on yroit adorer dans le trône d'un roy,
Si pour ton beau destin le ciel plein de iustice,
Auoit autant d'amour comme jarreten ay pour toy.