A M. FARET
Je n'auois jamais veu les traits de ton visage,
Ny gousté la douceur de tes diuins escrits,
Lors que de ta vertu sensiblement espris,
Je rendois à ton nom un glorieux hommage.
Mais si-tost qu'à l'esclat de ce fameux ouurage,
Qui t'esleue au dessus des plus rares esprits,
J'eux en te benissant heureusement appris,
À deuenir meilleur plus honneste et plus sage.
Je dis auec transport que ce prince est heureux,
D'auoir pour esclairer ses actes valeureux,
Un soleil esclattant sur la terre et sur l'onde.
Qui par l'esclat brillant de mille traits diuers,
Luy mesme s'estant peint aux yeux de l'uniuers,
Se peut faire adorer iusques au bout du monde.