À la riviere de Seine.
Sonnet 26.
Dieu du fleuve qui roule aux pieds de ce chasteau,
Où nos roys ont choisi leur demeure eternelle,
Voy Cloris sur tes flots, au moins pour l' amour d' elle
Calme cette tempeste, et desenfle ton eau.
Que nul autan ne gronde autour de son vaisseau,
Qu' un zephir seulement l' évente de son aisle ;
Et puis que tu joüis d' une chose si belle,
Sois pour elle un azile, et non pas un tombeau.
Tandis pour contenter ce coeur inexorable,
Qui se rid d' autant plus que je suis miserable,
Je veux comme Leandre en ces ondes perir.
Mais il vid en mourant le sujet de sa flâme ;
Et moy j' ay ce malheur lors que je vais mourir,
Que je ne puis plus voir le flambeau de mon ame.