ACTE 4 SCENE 7
Le comte de Kent, Norclète.
Le Comte.
Ô vous, dieux immortels, arbitres des batailles,
Verriez-vous d' un même oeil Léar et Cornouailles !
Leur cause est différente, et vous la connaissez.
Chaque parti s' approche ; il est temps, prononcez.
L' honneur d' un tel combat m' est interdit peut-être :
Vengez par mes deux fils les affronts de mon maître.
Les momens les plus vifs et les plus dangereux,
Les postes du péril, je les retiens pour eux.
Mais, hélas ! Protégez et leurs jours et leur gloire,
Ou payez-moi du moins leur sang par la victoire.
Vous n' entendrez de Kent ni plainte ni soupir,
S' ils ont eu pour leur roi le bonheur de mourir.