Épilogue
A mes sonnets
Pauvres petits oiseaux que le caprice enlève
Aux paisibles abris de vos taillis secrets,
Vous allez demander aux regards indiscrets
Un peu de cet éclat que toute enfance rêve.
Pauvres petits oiseaux, sur vos humbles attraits
Vous voulez, dites-vous, que l'aurore se lève...
Mais dans les pleurs souvent un beau songe s 'achève,
Et la gloire a coûté bien des cuisants regrets.
N'importe! ouvrez au vent vos ailes frémissantes.
Bravez, petits oiseaux, nos saisons menaçantes :
La tempête a toujours son lendemain vermeil;
La pelouse a des tons plus verts après l'averse;
Et l'azur vif où nul nuage ne se berce
Ne sait pas refléter les rayons du soleil.
(1879)