Louise
Un soir, elle était là, rêveuse, à mes côtés;
Le torrent qui grondait nous lançait son écume;
Son oeil d'azur jetait ses premières clartés,
Comme un jeune astre qui s'allume!
Sa main touchait ma main, et sur mon front brûlant,
Ses cheveux noirs flottaient; je respirais à peine...
Et sur mes yeux émus je sentais en tremblant
Passer le vent de son haleine!
Mon Dieu, qu'elle était belle! et comme je l'aimais!
Oh! comme je l'aimais, ma Louise infidèle!
Infidèle! que dis-je?... Elle ne sut jamais
Que je me fus damné pour elle!