Echo.
Sonnet 34.
Toy qui chéris l' horreur de ce bois escarté,
Le palais ombrageux de mille belles fées,
Qui dancent d' un pied libre, et toutes descoiffées,
Quand les rais du croissant percent l' obscurité.
Si jamais ce démon, dont le trait indompté
Remporte sur les coeurs de superbes trophées,
A rendu de son feu tes veines eschauffées,
Et reduit dans ses fers ta chere liberté.
Belle fille de l' air, echo, que dois-je faire ?
Esloigné que je suis de ma douce adversaire
Dois-je pour mon repos avancer mon trépas ? echo, pas.
Mais qui reconnoistra mon service fidele ? echo, elle.
Nymphe, puis qu' il te plaist que je ne meure pas,
Dy luy donc que mon coeur ne vit plus que pour elle.