Juste vengeance.
Sonnet.
Iris, fay la rusée autant qu' il te plaira,
Ton oeil que j' appellois ma lumiere celeste,
Me semble maintenant une torche funeste,
Qui comble de dépit mon coeur qu' il esclaira.
Par tout où desormais le ciel me conduira,
Sçache que je rendray ton vice manifeste ;
Je diray qu' on ne peut posseder que mon reste,
En dépit de celuy qui te possedera.
Infame, que le ciel ne void qu' avecque honte ;
Le desir de vengeance à la fin me surmonte,
Et le feu de mon coeur esclatte sur mon front ;
Puisque ton coeur se donne à cet homme de fange ;
Comme j' avois des mains pour tracer ta louange,
Je n' en veux plus avoir que pour te faire affront.